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Réduire l’impact environnemental de son alimentation : faut-il devenir végétarien-nes ?

Anaïs Duguay

La viande a depuis toujours une place importante dans notre alimentation. Par son intermédiaire, on reçoit les protéines, les acides aminés essentiels, les minéraux et certaines vitamines B nécessaires à notre bon développement. En 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture nous apprenait que 323 millions de tonnes de viande avaient été produites dans le monde, ce qui représente 65 milliards d’animaux abattus. Depuis une dizaine d’années, on perçoit une augmentation de cette consommation de 2,3 % par an. Et quand la demande augmente, les émissions de gaz à effet de serre aussi.

Afin d’éviter une aggravation du réchauffement climatique, faudrait-il que tout le monde passe d’un régime omnivore à végétarien ? Non, pas nécessairement. Bien que l’impact environnemental des végétariens-nes soit beaucoup plus faible que celui des mangeurs de viande, réduire son ingestion de viande serait tout aussi bénéfique pour nous, les animaux et la planète.

Réduire sa consommation de viande pour notre santé…

Tout d’abord, il faut savoir que les animaux sont souvent malmenés et sont bourrés de médicaments nocifs pour leur santé. Qu’on le veuille ou non, ces médicaments nous sont transmis lors de la consommation de viande provenant d’élevages intensifs. Éviter d’en consommer trop permettrait de réduire plusieurs problèmes de santé comme des maladies cardiovasculaires, des risques d’inflammation et des carences en fibres et en acides gras omégas-3. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs déclaré en 2015 que la charcuterie et la viande rouge accroissent les risques de cancer pour l’homme. Sa consommation favoriserait les cancers du côlon, du pancréas et de la prostate.[1] En mangeant moins de viande, qu’elle soit blanche ou rouge, on pourrait réduire les risques sur la santé, tout en ayant accès aux nutriments qu’elle apporte.

… et pour l’environnement

Quand on pense à l’élevage intensif, on peut penser aux animaux, mais aussi aux impacts négatifs que cette pratique engendre. Ce secteur à lui seul est responsable de 15,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Il est aussi un des secteurs à utiliser le plus d’eau et de céréales uniquement pour l’engraissement des animaux. En effet, produire un kilo de bœuf ne nécessite pas moins de 15 000 litres d’eau et 12 kilos de céréales ! Imaginez un instant la quantité de ressources utilisées en une année pour produire toute la viande consommée mondialement. Il est estimé que les régimes riches en protéines animales engloutissent cinq à dix fois plus d’eau que les régimes végétariens.[2] Par ailleurs, d’après une enquête publiée en 2009 par Greenpeace, 80 % de la déforestation de la forêt amazonienne est engendrée pour l’élevage bovin intensif. Finalement, un autre élément négatif lié à la viande est l’impact de son gaspillage. Bien que le gaspillage animal ne représente que 13 % des pertes en masse, il est responsable de 82 % des GES liés à l’ensemble du gaspillage alimentaire.[3] Même si on continue à consommer de la viande, il est important de faire attention au gaspillage et de l’éviter le plus possible.

On pourrait penser qu’il est difficile de trouver des alternatives aux protéines provenant de la viande, mais c’est faux. De bons substituts sont les œufs, le poisson, les légumineuses, le seitan et les céréales comme l’avoine. On peut ainsi essayer une multitude de nouvelles recettes ou simplement remplacer la viande dans certaines par un des éléments cités ci-dessus.

Des alternatives, il y en a plusieurs et des bonnes qui plus est ! L’important est de faire attention à ce que l’on met dans notre assiette et de ne pas en abuser. Comme dit au début de cet article, les végétariens-nes ont un impact environnemental beaucoup moins grand que les omnivores. Cependant, en mangeant de la viande le moins souvent possible ou simplement en ajoutant un à deux repas végétariens à son menu de semaine, on peut réduire notre impact environnemental et participer à mettre fin au réchauffement climatique tout en gardant davantage d’animaux en vie.

Sources

DAGORN, Gary, Pourquoi la viande est-elle si nocive pour la planète?, [En ligne]. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/11/pourquoi-la-viande-est-elle-si-nocive-pour-la-planete_5395914_4355770.html

MONSIEUR APPERT, 5 raisons de diminuer sa consommation de viande, [En ligne]. http://www.monsieurappert.com/actu/36_5-raisons-de-diminuer-consommation-viande

FUTURA PLANÈTE, Pourquoi la consommation (excessive) de viande est-elle mauvaise pour le climat?, [En ligne]. https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/rechauffement-climatique-consommation-excessive-viande-elle-mauvaise-climat-918/

CHAPON, Alixanne, 7 raisons de ne plus manger de viande, [En ligne]. https://www.7×7.press/7-raisons-de-ne-plus-manger-de-viande#on-peut-tres-bien-se-passer-de-barbaque

PLANÉTOSCOPE, Consommation mondiale de viande, [En ligne]. https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1235-consommation-mondiale-de-viande.html

RADISSON, Laurent, Actu Environnement, Pourquoi le gaspillage des aliments d’origine animale a un impact environnemental considérable?, [En ligne]. https://www.actu-environnement.com/ae/news/gaspillage-alimentaire-viande-poissons-lait-ademe-impact-co2-26873.php4


[1] http://www.monsieurappert.com/actu/36_5-raisons-de-diminuer-consommation-viande

[2] https://www.7×7.press/7-raisons-de-ne-plus-manger-de-viande#d-ici-40-ans-il-n-y-aura-plus-assez-d-eau

[3]https://www.actu-environnement.com/ae/news/gaspillage-alimentaire-viande-poissons-lait-ademe-impact-co2-26873.php4