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Gérer son compost en hiver : conseils et astuces

L’hiver amène son lot de défis pour les jardiniers, notamment en ce qui concerne le compostage domestique. Les températures glaciales et les précipitations peuvent poser des problèmes pour votre bac de compost et son contenu. Découvrons ensemble comment y faire face efficacement.

Les bases du compostage en hiver

D’abord, rappelons comment fonctionne le compostage domestique. Il y a trois catégories de matières que vous pouvez mettre dans votre composteur :

– Résidus de jardinage (i.e. gazon, feuilles mortes, brindilles, débris verts ou bruns du jardin, etc.)

– Résidus de cuisine sauf la viande (i.e. résidus de fruits et de légumes, coquilles d’œufs écrasées, pâtes alimentaires, sacs de thé, marc de café, etc.)

– Autres résidus organiques (i.e. papier journal en lamelles, papiers mouchoirs, bran de scie, etc.)

Il est important d’alterner entre les matières sèches et humides pour garder un bon taux d’humidité dans le bac.

Ensuite, sachez que la décomposition des matières organiques – processus à la base du compostage – continue même en hiver. Certes, les températures plus froides ralentissent le travail des microorganismes responsables de la transformation des matières en terreau, mais le compostage reprendra de lui-même lorsque le mercure montera à nouveau.

Quelques astuces doivent cependant être mises en place pour favoriser une bonne reprise du processus au printemps. .

Déplacer votre composteur

Le positionnement de votre composteur peut faire une grande différence en hiver. Si possible, déplacez-le vers un endroit ensoleillé pour profiter de la chaleur naturelle du soleil. Cela aidera à maintenir une température plus élevée à l’intérieur du composteur, favorisant ainsi la décomposition continue des matières organiques.

Pour protéger davantage votre compost, vous pouvez le recouvrir d’une toile de plastique et l’isoler avec des feuilles mortes ou de la paille. Ces matériaux agiront comme une barrière thermique, retenant la chaleur à l’intérieur du bac.

Aération du compost

Vous avez le réflexe de retourner et mélanger votre compost régulièrement en été, mais comment est-ce possible en hiver si le contenu du bac est gelé? En fait, puisque le processus de compostage est au ralenti pendant les mois hivernaux, vous n’avez pas à aérer votre compost. Cependant, dès que les températures commenceront à se réchauffer au printemps, il est important de reprendre l’habitude afin que les résidus organiques accumulés pendant l’hiver se décomposent de manière optimale.

Pour hâter la décomposition, vous pourriez couper vos résidus en morceaux avant de les mettre dans votre composteur. Ils se désagrègeront plus rapidement arrivés au printemps..

Réserve de matières brunes

Puisque les résidus bruns tels que les feuilles mortes et le foin sont plutôt rares en hiver, nous vous conseillons d’en faire des réserves à l’automne. C’est que les matières brunes sont essentielles à la décomposition grâce au carbone qu’elles contiennent, alors que les matières vertes issues de nos résidus alimentaires contribuent au compost grâce à leur apport en azote. En conservant des sacs de feuilles mortes à proximité par exemple, vous pourrez continuer d’alterner entre les couches de matières vertes et de matières brunes : un procédé central pour un compost équilibré.

Gestion des odeurs

BMême si le risque d’odeurs émanant de votre composteur est moins fréquent qu’en temps de canicule, les redoux de températures peuvent libérer certains effluves désagréables dus au dégel du compost. Si cela vous arrive, une couche de terreau sur le dessus du contenu de votre bac devrait absorber les odeurs. Ces dernières devraient également disparaitre lorsque le mercure redescendra.
En somme, ces recommandations faciliteront la gestion de votre composteur pour que vous puissiez continuer le compostage domestique douze mois par année. Ainsi, vous contribuez directement à la valorisation de près de la moitié des déchets que vous générez en plus d’en bénéficier directement en étendant votre compost dans votre potager l’été ! .

Conclusion

Le compostage en hiver peut sembler intimidant, mais avec quelques ajustements, vous pouvez continuer à transformer vos déchets organiques en un précieux amendement pour votre jardin. En suivant ces conseils, vous faciliterez la gestion de votre composteur tout au long de l’année, contribuant ainsi à la réduction des déchets et à l’amélioration de la santé de votre sol.

Pour des conseils supplémentaires sur le compostage domestique, consultez les ressources suivantes :

Sandrine Monette
Spécialiste en gestes écoresponsables chez Ville en ver

Les impacts environnementaux du sel de déglaçage en hiver

sel déglaçage

À Montréal, chaque année, 150 000 tonnes de chlorure de sodium, communément appelé « sel », sont répandues pour dégivrer les routes et les trottoirs. Si cette pratique est essentielle pour assurer la sécurité des déplacements en hiver, il est impératif de comprendre les impacts environnementaux majeurs qu’elle engendre. 

Le processus de déglaçage
Le processus est simple : dès que les températures chutent et que le verglas menace, les camions de déneigement prennent d’assaut les rues en épandant généreusement le sel. Ce dernier a la capacité de faire fondre la glace en abaisser la température de congélation de l’eau, la transformant de 0 °C à -12 °C. Il devient ainsi l’arme par excellence pour lutter contre les conditions glaciales et dangereuses de l’hiver québécois.

L’impact sur l’environnement
Cependant, la face cachée de cette pratique est l’impact dévastateur qu’elle a sur notre environnement. Lorsque la neige fond au printemps ou lors de pluies abondantes, le sel se retrouve emporté dans les cours d’eau de surface et infiltré dans les nappes phréatiques. Cette contamination par le sel a des conséquences graves pour les écosystèmes locaux.

Effets sur la végétation
Tout d’abord, le sel pose un défi majeur pour la végétation environnante. En s’infiltrant dans le sol, il limite l’accès des racines des plantes à l’eau, les asséchant et entravant leur capacité à absorber les nutriments nécessaires à leur croissance. Les plantes et les arbres qui dépendent de ces zones sont affectés, ce qui peut entraîner une réduction de la biodiversité végétale dans les zones touchées.

Impact sur la reproduction végétale
De plus, le sel déversé sur les routes est souvent projeté sur les bourgeons des arbres et des arbustes au passage des véhicules. Ce contact avec le sel entrave le développement des bourgeons, réduisant ainsi les chances de floraison et de fructification, ce qui a un impact négatif sur la reproduction de nombreuses espèces végétales.

Conséquences pour les écosystèmes aquatiques
La pollution par le sel a également des conséquences dramatiques sur les écosystèmes aquatiques. Dans les lacs et les rivières situés à proximité des routes, une forte concentration de sel perturbe le cycle vital d’oxygénation. Les organismes vivants au fond de ces cours d’eau ont besoin de l’échange d’oxygène entre l’eau en surface et l’eau profonde pour survivre. Cependant, la présence de sel augmente la densité de l’eau, ce qui fait que l’eau salée plus lourde s’accumule au fond et ne remonte pas à la surface au moment où l’eau froide chargée d’oxygène de la fonte des glaces devrait descendre pour la remplacer. Cette perturbation de l’oxygénation des lacs et des rivières peut avoir des conséquences graves sur la faune et la flore aquatiques, mettant en péril l’équilibre écologique de ces milieux.

Recherche de solutions durables
Les effets du sel de déglaçage sur l’environnement sont donc loin d’être négligeables. Bien que son utilisation soit essentielle pour garantir la sécurité routière en hiver, il est impératif de repenser nos pratiques et de rechercher des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Des solutions telles que l’utilisation de sable, de fondants à base de betteraves ou de technologies avancées de dégivrage sont autant d’options à explorer pour minimiser les dommages causés par le sel sur notre environnement fragile. 

Découvrez dans cet article nos astuces et conseils pour enlever le verglas sans utiliser le sel devant votre domicile ou dans votre rue.

Emile Lavoie
Expert en réduction des déchets et mobilisation citoyenne chez Ville en vert


 Références: 

  • CHARBONNEAU, Patrick. « Sels de voirie : une utilisation nécessaire, mais lourde de conséquences », Le Naturaliste canadien. Vol. 130, numéro 1 (hiver 2006), p. 75-81.
  • Équiterre (2014), « DES SOLUTIONS ÉCOLOS POUR DÉGLACER», [En ligne], consulté le 05 décembre 2019. 
    https://equiterre.org/geste/des-solutions-ecolos-pour-deglacer