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Pièges à éviter pour réussir ses semis intérieurs

Article rédigé par Hélène Cossette

Faire ses propres semis intérieurs comporte plusieurs avantages. Premièrement, lorsqu’on dispose déjà de l’espace, de la luminosité et du temps requis pour s’y adonner, cela permet d’économiser, dans la mesure où un sachet de semences coûte souvent moins cher qu’un seul plant de légume acheté dans le commerce! Cela permet également de cultiver des variétés qui sont rarement disponibles chez les détaillants et procure aux jardiniers la satisfaction d’avoir eux-mêmes produit leurs légumes depuis la semence.    

Pour un guide de démarrage des semis intérieurs détaillé, nous vous invitons à consulter l’article « Le temps des semis » paru précédemment dans l’Infolettre de Ville en vert au : https://villeenvert.ca/le-temps-des-semis/ 

En complément d’information, voici trois pièges à éviter pour bien réussir vos semis. 

Démarrer ses semis intérieurs trop tôt 

C’est sans doute l’erreur la plus commune des jardiniers amateurs ou même des plus expérimentés, trop pressés de remettre enfin les mains dans la terre!  

Or, les plants semés trop tôt deviennent souvent allongés et frêles, surtout s’ils ne bénéficient pas d’un éclairage suffisant:  ils « poussent en orgueil », comme disaient nos grand-mères! Puisque la température extérieure ne permet pas encore de mettre les plants en pleine terre, il faudra les repiquer dans des pots de plus en plus gros pour accommoder leur croissance, ce qui occupera beaucoup d’espace à l’intérieur en hauteur comme en largeur.  Faute de conditions optimales, les plants seront plus sensibles et supporteront plus difficilement la transplantation au jardin. 

Pour éviter cette situation, il vaut mieux s’en tenir aux dates de semis recommandées par les semenciers, qui varient selon les variétés potagères et les zones de rusticité. Vu la courte saison estivale au Québec, certaines espèces (aubergine, céleri, oignon, piment, tomate…) doivent impérativement commencer leur croissance à l’intérieur, alors que d’autres, qui n’apprécient pas le repiquage (pois, carotte, haricot…) doivent être semées directement au jardin.  

Dans la région de Montréal, par exemple, on sèmera les tomates à l’intérieur entre le début et la mi-avril en vue d’une transplantation au jardin vers la fin mai, mais on sèmera les petits pois directement au jardin dès que le sol sera dégelé. Le calendrier du site Espace pour la vie est assez complet à cet égard. Vous pouvez le consulter ici : https://espacepourlavie.ca/calendrier-de-semis-de-legumes 

Utiliser un substrat inadéquat 

Voici un élément sur lequel il ne faut pas lésiner! Utiliser la terre de votre jardin ou recycler celle d’une plante en pot est à proscrire en raison des risques de transmission de maladies ou de larves d’insectes à vos précieux semis.  

La « terre noire » et la « terre à jardin » du commerce sont également à éviter. Trop denses, ces substrats se compactent après quelques arrosages, ce qui finit par étouffer les jeunes racines. 

On optera plutôt pour un substrat du commerce conçu pour la culture en contenant. À la fois léger, stérile, et bien équilibré quant à ses capacités drainantes et absorbantes, ce type de « terreau » sans terre est composé d’un mélange de mousse de tourbe, de fibre de noix coco, de perlite et de chaux, auquel les fabricants ajoutent parfois de l’engrais, des mycorhizes et des agents mouillants.  Il existe des terreaux spécifiquement « à semis », qui ont une texture très fine et sont exempts d’engrais, mais un substrat tout usage (genre PROMIX) conviendra tout autant. 

Astuce écolo : Procurez-vous du terreau en vrac offert à la boutique L’Escale verte! 

Utiliser des semences non viables 

Quoi de plus frustrant pour un jardinier que d’attendre une levée de semis qui n’arrive pas!  

Voici un test de germination tout simple à réaliser bien avant de semer vos vieilles graines à l’intérieur ou au jardin :  

  • Mettez dix graines dans un papier essuie-tout humide que vous repliez et insérez dans une pochette de plastique transparent (genre Ziploc). Identifiez la variété testée et la date du test.  
  • Après le nombre de jours habituellement requis pour la germination de la variété testée (voir le tableau ci-dessous), comptez la quantité de semences qui ont germé. Si ce nombre est de sept ou plus, vos semences sont encore fertiles.  S’il est de trois ou moins, vos semences sont périmées et bonnes à jeter au compost.  Entre les deux, semez-en deux fois plus que vos besoins pour les semis intérieurs ou deux fois plus densément que recommandé pour les semis directs au jardin.    
Variété de semences Temps de germination (Jours) Température de germination  Longévité des semences (Années) 
Aubergine 10 à 15 24-27 °C 4 à 7 
Betterave 5 à 7 21-27 °C 4 à 6 
Carotte 7 à 10 21-27 °C 3 à 4 
Chou 3 à 7 18-22 °C 3 à 5 
Concombre 3 à 5 28-34 °C 4 à 10 
Courge 5 à 12 26-32 °C 3 à 10 
Haricot 5 à 12 21-27 °C 3 à 5 
Laitue 7 à 14 5-27 °C 2 à 5 
Navet 4 à 8 15-24 °C 3 à 5 
Oignon 4 à 7 21-27 °C 1 à 3 
Okra 7 à 10 27-32 °C 2 à 4 
Panais 14 à 21 15-24 °C 1 à 2 
Persil 14 à 21 18-22 °C 2 à 4 
Piments, poivrons 7 à 10 26-30 °C 2 à 4 
Radis 4 à 8 5-22 °C 4 à 5 
Tomate 7 à 10 26-30 °C 4 à 10 
Tomatille 5 à 12 21-27 °C 3 à 4 
Zucchini 5 à 12 26-32 °C 3 à 10 

Sources : « La conservation des semences », Semences du patrimoine Canada, 6e édition, 2013  

et site web du Jardin de l’Écoumène, www.ecoumene.com, consulté le 4 mars 2023 

Black Friday : est-ce qu’on boycotte la fête de la consommation ?

Article rédigé par Justin Laperrière

Vous avez le droit de profiter des aubaines du Black Friday (Vendredi fou). Oui oui, j’ai osé le dire. Laissez-moi m’expliquer.

L’origine du Black Friday

Provenant de notre voisin du sud, le Black Friday est un évènement commercial qui marque pour beaucoup le début des achats pour le temps des fêtes. Depuis les années 50, le Black Friday est le jour le plus lucratif de l’année pour de nombreux commerces des États-Unis. Il existe plusieurs légendes sur l’origine du terme Black Friday : les achats massifs de ce jour permettent de sortir les commerces du rouge et d’écrire à l’encre noire ; la quantité inhabituelle de gens dans les commerces, ce qui peut faire penser au dicton « noir de monde » ; le nombre d’heures supplémentaires que les policier.ères devaient prendre ce jour-là et l’impossibilité de prendre congé (une journée noire dans l’année).

Bien entendu, le Black Friday et un évènement commercial qui encourage la (sur)consommation. L’objectif des commerçant.es est de proposer des rabais substantiels pour faire déplacer les consommateur.rices dans leur établissement et sur son site web. Bien entendu, il existe des aubaines sur des produits dont nous avons réellement besoin. Cela dit, la majorité de la consommation qui se passe pendant cette journée (ou cette période maintenant que l’évènement s’étire sur plusieurs semaines) est frivole.

Pourquoi est-ce que le Black Friday a une part de bon ?

S’il est vrai qu’il est néfaste de consommer pour consommer, les rabais offerts au Black Friday peuvent permettre à une part importante de la population de se procurer des produits et services qui peuvent améliorer significativement leur qualité de vie.

« Pour les personnes qui n’ont pas de pouvoir d’achat, être capable d’acheter quelque chose de nécessaire à prix réduit est clairement un avantage. Les autres personnes qui ont suffisamment d’argent ne font que perpétuer une société de consommation, qui a un effet néfaste sur l’environnement. » Nicholas Ashford, professeur au MIT.

Pour faire face au Black Friday, agissons-en consom’acteur.rice

Le/a consom’acteur.rice, est une personne qui fait de ses achats un acte politique. Iel vote avec son panier d’épicerie, privilégie les produits et services qui respectent ses valeurs, mais aussi s’interroge sur les conséquences de sa consommation sur l’environnement et sur la société. Iel encourage les produits peu transformés, locaux et respectueux de l’environnement. Enfin, iel vise une forme de sobriété, en n’acquérant que ce dont iel a réellement besoin.

Est-il possible d’agir en consom’acteur.rice et quand même profiter un peu des aubaines ?

À mon avis, oui. L’important est de ne pas aller dans l’excès ; de ne pas (sur)consommer ; de ne pas acheter ce dont on n’a pas besoin, ou dans le cas de cadeau pour le temps des fêtes, ce dont la personne n’a pas besoin.

Toutefois, si vous avez besoin d’une nouvelle paire d’écouteurs, de caleçons neufs ou encore d’une belle chemise qu’on prévoit porter bien des années, pourquoi pas ! On peut profiter du moment non pas pour consommer outre mesure, mais pour bien consommer. Pour consommer intelligemment.

Malgré tout, vous souhaitez boycotter la fête de la surconsommation ? Ne vous empêchez pas de le faire et une partie de moi vous comprend parfaitement. À la place, vous pouvez participer à ce qu’on appelle le Green Friday !

Pendant cette fête de la consommation, il est normal de se sentir en conflit interne. Est-ce qu’il vaut mieux profiter du moment pour se procurer quelque chose dont on a besoin à plus bas prix que d’habitude ? Est-ce qu’on attend que la période de folie prenne fin pour précéder aux achats nécessaires, même si on doit ouvrir un peu plus grand le portefeuille ? C’est à vous de choisir.

Puis, est-ce qu’on boycotte ?

Sources :

OneHeart (2019). Black Friday : le jour le plus sombre pour l’environnement, [En ligne]. https://www.oneheart.fr/actualites/black-friday-le-jour-le-plus-sombre-pour-lenvironnement

Green Friday (2022). Nos missions, [En ligne]. https://greenfriday.fr/nos-missions/

Green Friday (2022). Le guide du conspm’acteur, [En ligne]. https://greenfriday.fr/le-guide-du-consomacteur/

Youtube (2018). Nicholas Ashford MIT Interview. https://www.youtube.com/watch?v=FH5zIlX8P9Q&t=607s