Article rédigé par Lucie, notre chef d’orchestre lorsqu’il s’agit d’offrir des ateliers gratuits en collaboration avec les partenaires de l’outil-O-thèque. Elle œuvre au quotidien pour la transmission du savoir, c’est donc tout naturellement qu’elle rejoint les rangs de l’équipe de rédaction pour vous offrir des articles sur la consommation responsable. Belle lecture 😉
Comme beaucoup et non sans culpabilité, j’aime la viande, j’aime encore plus voyager, mon impatience à faire les courses me pousse parfois à des livraisons un peu compulsives et j’abandonne bien trop souvent mes légumes à une fin de vie tragique à la poubelle faute de les cuisiner à temps. Je me suis alors interrogée sur ma façon de consommer et comment je pouvais palier à certaines de ces mauvaises habitudes.
Puis j’ai pensé à mon amie Éline qui, très régulièrement, pratique le « dumpster diving » et revient avec des butins généreux en fruits, légumes et aliments en tout genre qu’elle partage ensuite avec ses colocataires et amis. Témoin des quantités aberrantes qu’elle pouvait rapporter de ses expéditions, j’ai décidé de fouiller un peu afin de mieux comprendre le poids du gaspillage alimentaire dans notre quotidien.
J’y découvre quelques chiffres alarmants et je comprends vite que le gaspillage alimentaire constitue un enjeu économique, environnemental et social majeur.
Économique, car ce sont des pertes monétaires considérables. Chaque année, on estime que dans le monde un tiers de tous les aliments produits, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes (représentant une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars) finit par se décomposer dans les poubelles des consommateurs et des détaillants ou se détériore en raison de mauvaises pratiques de transport et de récolte. Au Canada 30,4% des aliments produits sont gaspillés et les pertes économiques qui en découlent s’élèvent à 100 milliards de dollars par an. Ainsi, une famille canadienne moyenne jette plus de 1 100 $ de nourriture par année, ce qui correspond à 140 kg en perte d’aliments.
Environnemental, car produire toute cette nourriture nécessite de nombreuses ressources (eau, gaz, pétrole, énergie en tout genre). Les engrais sont à base de pétrole, les terres sont entretenues avec des machines qui consomment, les bâtiments agricoles doivent être chauffés ou climatisés, les aliments doivent ensuite être transportés, emballés, maintenus à bonne température… Tout cela est très énergivore. Enfin, lorsque la nourriture gaspillée se retrouve en site d’enfouissement elle produit du méthane, encore un gaz extrêmement polluant. Ainsi, le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre.
Aussi, produire la nourriture jetée constitue un gaspillage de 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles. Cela équivaut à la superficie de toutes les terres agricoles du Canada et de l’Union européenne combinées. Cela implique évidemment une déforestation massive pour cultiver la nourriture du bétail et celle destinée aux humains, ce qui participe au passage au déclin des espèces et de la biodiversité.
Social, car malgré cette situation critique plus de820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Québec, les banques alimentaires ont reçu mensuellement 1,9 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence en 2018.
Alors, une fois que je sais ça, à part me mettre en boule sous la couette, chialer que le monde va mal en attendant des jours meilleurs, je fais quoi moi? Comment moi (ou toi?) avec des habitudes pourtant bien ancrées et sans se brimer trop on pourrait avoir une consommation plus responsable, c’est-à-dire qu’elle soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment l’économie locale), bonne pour la santé et positive pour la société?
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Le gaspillage alimentaire, un enjeu majeur.
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Dernière mise à jour: 17 janvier 2022 par Maëlle Le Bras
Article rédigé par Lucie, notre chef d’orchestre lorsqu’il s’agit d’offrir des ateliers gratuits en collaboration avec les partenaires de l’outil-O-thèque. Elle œuvre au quotidien pour la transmission du savoir, c’est donc tout naturellement qu’elle rejoint les rangs de l’équipe de rédaction pour vous offrir des articles sur la consommation responsable. Belle lecture 😉
Comme beaucoup et non sans culpabilité, j’aime la viande, j’aime encore plus voyager, mon impatience à faire les courses me pousse parfois à des livraisons un peu compulsives et j’abandonne bien trop souvent mes légumes à une fin de vie tragique à la poubelle faute de les cuisiner à temps. Je me suis alors interrogée sur ma façon de consommer et comment je pouvais palier à certaines de ces mauvaises habitudes.
Puis j’ai pensé à mon amie Éline qui, très régulièrement, pratique le « dumpster diving » et revient avec des butins généreux en fruits, légumes et aliments en tout genre qu’elle partage ensuite avec ses colocataires et amis. Témoin des quantités aberrantes qu’elle pouvait rapporter de ses expéditions, j’ai décidé de fouiller un peu afin de mieux comprendre le poids du gaspillage alimentaire dans notre quotidien.
J’y découvre quelques chiffres alarmants et je comprends vite que le gaspillage alimentaire constitue un enjeu économique, environnemental et social majeur.
Économique, car ce sont des pertes monétaires considérables. Chaque année, on estime que dans le monde un tiers de tous les aliments produits, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes (représentant une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars) finit par se décomposer dans les poubelles des consommateurs et des détaillants ou se détériore en raison de mauvaises pratiques de transport et de récolte. Au Canada 30,4% des aliments produits sont gaspillés et les pertes économiques qui en découlent s’élèvent à 100 milliards de dollars par an. Ainsi, une famille canadienne moyenne jette plus de 1 100 $ de nourriture par année, ce qui correspond à 140 kg en perte d’aliments.
Environnemental, car produire toute cette nourriture nécessite de nombreuses ressources (eau, gaz, pétrole, énergie en tout genre). Les engrais sont à base de pétrole, les terres sont entretenues avec des machines qui consomment, les bâtiments agricoles doivent être chauffés ou climatisés, les aliments doivent ensuite être transportés, emballés, maintenus à bonne température… Tout cela est très énergivore. Enfin, lorsque la nourriture gaspillée se retrouve en site d’enfouissement elle produit du méthane, encore un gaz extrêmement polluant. Ainsi, le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre.
Aussi, produire la nourriture jetée constitue un gaspillage de 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles. Cela équivaut à la superficie de toutes les terres agricoles du Canada et de l’Union européenne combinées. Cela implique évidemment une déforestation massive pour cultiver la nourriture du bétail et celle destinée aux humains, ce qui participe au passage au déclin des espèces et de la biodiversité.
Social, car malgré cette situation critique plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Québec, les banques alimentaires ont reçu mensuellement 1,9 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence en 2018.
Alors, une fois que je sais ça, à part me mettre en boule sous la couette, chialer que le monde va mal en attendant des jours meilleurs, je fais quoi moi? Comment moi (ou toi?) avec des habitudes pourtant bien ancrées et sans se brimer trop on pourrait avoir une consommation plus responsable, c’est-à-dire qu’elle soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment l’économie locale), bonne pour la santé et positive pour la société?
À suivre dans un prochain article!
Sources :
Ministère de l’Environnement et de la Lutte des changements climatiques https://www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/consommation-responsable/index.htm
Objectif de développement Durable, Nations Unis, https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/
Québec.ca https://www.quebec.ca/sante/alimentation/reduire-gaspillage-alimentaire
Sauve ta bouffe, https://sauvetabouffe.org/gaspillage-alimentaire/
FAO, La Sécurité Alimentaire et la Nutrition dans le Monde
Bilan-Faim, 2018
Classé sous: 2021, Gaspillage alimentaire, Gestion des matières résiduelles, Saines habitudes de vie
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