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Les erreurs dans le recyclage!

Le recyclage dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension va bon train ! Les citoyens participent de plus en plus à cette collecte et nous vous encourageons à continuer ! Cependant malgré les efforts de tous, nous retrouvons encore dans les bacs verts de notre arrondissement trop de matières qui ne devraient pas y être ! Ce phénomène diminue l’efficacité du recyclage puisqu’il augmente les contaminations et ralentit le travail manuel dans les centres de tri.

Voici donc un petit rappel de trois matières trop souvent confondues avec des matières recyclables :

  1. La STYROMOUSSE (mousse de polystyrène) et le STYRÈNE ou plastique #6 comme les pots de yaourt ou certaines emballages de viande
  2. Le SAC DE CROUSTILLES ou emballage au fini métallique ou transparent
  3. L’ENVELOPPE MATELASSÉE ou enveloppe avec papier bulle

STYROMOUSSE

Premièrement, on retrouve trop souvent la STYROMOUSSE au bac vert. Bien qu’il soit en réalité recyclable (et il est récupéré à l’écocentre Saint-Laurent et celui de LaSalle), il n’est malheureusement pas encore accepté dans la collecte régulière de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Puisqu’il contient 90 % d’air et seulement 10 % de plastique, le coût de transport de cette matière est trop élevé pour qu’il soit économiquement viable de le transformer en matériaux recyclés1. De plus, les débouchés sur le marché québécois pour la styromousse recyclée sont encore aujourd’hui très rares. 

SAC DE CROUSTILLES

Deuxièmement, les SACS DE CROUSTILLES, tout comme les emballages de barre tendre, sont souvent mis au recyclage dû à leurs apparences métalliques. Méfiez-vous des apparences ! Ses sacs sont composés de plusieurs couches de matériaux divers et difficilement dissociables2, mais ne contiennent aucun métal ! C’est pourquoi on ne les recycle pas.

ENVELOPPE MATELASSÉE

Finalement, l’ENVELOPPE MATELASSÉE. Bien qu’elle soit faite de papier et de plastique, celle-ci n’est pas recyclable, car elle est composée de plusieurs matières non séparables au centre de tri. Cependant, vous pouvez toujours retirer le papier bulle et le mettre dans votre sac de sacs !

PETIT RAPPEL UTILE

Rappelez-vous, si ce n’est pas un contenant, un emballage ou un imprimé, ça ne va pas au recyclage. Si vous vous demandez si c’est recyclable ou non, appelez l’éco-quartier de votre arrondissement, son équipe sera heureuse de vous conseiller.

Voici également un petit aide mémoire pour le tri dans le bac de recyclage

Références :

Taux de participation :

1Recy-Québec, août 2018, Fiches d’information sur les produits de la collecte sélective. Repéré à https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/fiche-polystyrene.pdf

2 Les sacs de chips sont-ils recyclables ?.(23 mai 2020). ABETTERFOOTPRINT. https://abetterfootprint.com/fr/are-potato-chip-bags-recyclable/

Les sacs plastiques « biodégradables »

De plus en plus de citoyennes et citoyens se sensibilisent à l’impact écologique des produits de consommation qu’ils achètent et de leurs emballages. Parmi ces derniers, les plastiques biodégradables et oxo-biodégradables. La mention biodégradable est souvent associée à un avantage écologique bien que ce ne soit pas nécessairement le cas.

Que signifie biodégradable ?

Biodégradable se dit d’une substance ou d’un matériau qui se décompose en éléments divers sous l’action d’organismes vivants. Il s’agit donc d’une matière qui va se dégrader naturellement sous l’action de micro-organismes (champignons, bactéries, etc.). Toutefois, aucune échelle de temps n’est associée à la biodégradabilité. Presque tous les matériaux se biodégraderont éventuellement. La durée du processus de biodégradation dépend grandement de son environnement et plus particulièrement de l’humidité et de la température. C’est la raison pour laquelle dire d’un plastique qu’il est biodégradable sans en contextualiser les conditions est trompeur pour les consommatrices et les consommateurs. Il serait donc possible, bien que réducteur, de dire qu’un sac plastique conventionnel, bien qu’il mette 500 ans à se décomposer, va bel et bien se « biodégrader ».

Il est aussi important de mentionner que le terme biodégradable ne fait pas mention de la toxicité des molécules décomposées. Un produit à base de plantes pourra se décomposer en matières naturelles et non toxiques. Néanmoins, beaucoup de matières (même biodégradables) vont se décomposer en laissant derrière elles des produits chimiques toxiques.

La mention biodégradable n’est donc pas synonyme d’écologique.                                                                                                    

Qu’en est-il de la mention oxo-biodégradable ?

Bien que souvent confondu avec du plastique biodégradable, le plastique oxo-biodégradable ou oxo-dégradable appartient à une autre catégorie de plastiques.

Il s’agit d’un plastique conventionnel mélangé avec un additif qui accélère sa dégradation sous l’effet de la lumière et de la chaleur. Les plastiques oxo-biodégradables vont donc se décomposer en petits morceaux rapidement (les microplastiques) mais ne vont pas se fragmenter à l’échelle moléculaire, laissant ainsi des microparticules plastiques dans l’environnement. Bien que le plastique ne soit plus visible à l’œil nu, ces particules invisibles vont entrer dans les sols et dans les eaux jusqu’à ce qu’ils soient entièrement dégradés.

Le plastique oxo-biodégradable est donc d’autant plus trompeur, sa décomposition rapide n’en diminuant pas la nocivité, au contraire.

Quelques pistes de consommation responsable

Tout d’abord, vous pouvez vous fier aux labels reconnus officiellement au Canada. En ce qui concerne les produits biodégradables, c’est le label Écologo qui pourra en certifier. Toute autre mention biodégradable ou design « vert » n’ont aucune valeur.

En plus d’assurer la biodégradabilité d’un produit, il se soucie aussi de la toxicité des substances. Pour en savoir plus sur les labels reconnus officiellement au Canada, rendez-vous sur le site du gouvernement!

Finalement, le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit! Optez le plus que possible pour des biens réutilisables (sacs, contenants, etc.). Si le sujet vous intéresse et que vous voulez en savoir plus sur d’autres matériaux à la réputation écologique parfois trompeuse, renseignez-vous sur le bambou par ici!

Sources :