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L’étiquetage biologique, on s’y perd ?

L’intérêt pour les aliments biologiques ne cesse d’augmenter. Pourtant, à l’épicerie, face à tous ces différents symboles et allégations, on peut parfois s’y perdre. Comment faire alors pour choisir le produit qui répond le mieux à nos valeurs ? C’est l’heure de faire le point sur l’étiquetage biologique ! 

Que veut-on dire par « biologique » ?

Selon la définition de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), une production biologique est un système privilégiant la gestion des écosystèmes plutôt que l’apport d’intrants agricoles extérieurs (OGM, pesticides et herbicides de synthèse et engrais chimiques).

En bref, cela veut dire que les producteurs biologiques ont le souci de respecter l’équilibre naturel de la terre. 

Quelles sont les règles de la production biologique ? 

L’agriculture biologique

Les producteurs n’utilisent pas de pesticides de synthèse, d’herbicides de synthèse, de fertilisants de synthèse ni de boues d’épuration (déchets produits par une station d’épuration). Les cultures biologiques ne proviennent pas de semences issues d’OGM. Les sols agricoles sont renforcés par la rotation des cultures, l’utilisation d’engrais naturels et de compost. 

L’élevage biologique

Les animaux issus de l’élevage biologique ne reçoivent pas d’antibiotiques préventifs ni d’hormones de croissance. Ils ne sont pas nourris avec de la farine animale. En fait, ces animaux ne consomment que des produits biologiques. Leurs enclos ne sont pas surpeuplés et ils peuvent voir la lumière du jour ou sortir à l’air libre. 

La transformation alimentaire biologique 

Les produits transformés doivent être issus de l’agriculture ou de l’élevage biologique. Ensuite, lors de la transformation, les producteurs ne peuvent pas utiliser de colorants chimique, d’arômes artificiel, d’additifs de synthèse ou d’agents de conservation de synthèse.

Que veulent dire les symboles ?

Les produits biologiques sont certifiés par différents organismes de vérification. Ces mêmes organismes certifiés sont accrédités par des autorités compétentes qui sont l’agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) au Canada et le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) au Québec. Cela prend trois ans avant d’être certifié biologique. Les producteurs doivent démontrer que durant ces années, ils sont capables de cultiver leurs terres en respectant un cahier de charge qui exclut les produits interdits dans l’agriculture biologique. Ensuite, l’organisme accrédité vient vérifier une fois par an si le producteur respecte ce cahier. 

Actuellement il y a 19 organismes accrédités au Canada, dont 6 au Québec. Le Canada a aussi signé un accord d’équivalence avec les États-Unis, les pays de l’Union européenne, le Costa Rica, le Japon et la Suisse. Cela veut dire que les produits importés de ces pays peuvent aussi avoir la certification « biologique ». Ils doivent cependant afficher le nom de leur organisme certificateur accrédité dans leur pays d’origine.

Quand un produit affiche un logo d’un organisme accrédité, c’est que 70 % de ses ingrédients sont biologiques.

Soyez vigilants !

Sur l’emballage d’un produit, rechercher les termes « biologique, écologique, organique ou encore biodynamique ». Assurez-vous d’y voir clairement un de ces logos avec la mention « Certifié par » ou « Contrôlé par ». Les autres inscriptions du genre « conforme à la Loi X » sont des allégations sans fondement si le logo de l’organisme accrédité n’apparait pas sur le produit. Également, quand l’emballage affiche que son produit contient des ingrédients « naturels », cela ne veut pas dire que le produit est biologique. 

Petite note sur le logo Bio Québec 

Ce logo vous assure que le produit a été certifié par le CARTV. Ce logo a été créé pour promouvoir les produits biologiques du Québec. Lorsqu’un produit affiche ce logo, cela veut dire qu’au moins 95 % de ces ingrédients sont biologiques et proviennent de notre belle province.  

Bibliographie

Aide mémoire du consommateur bio, quelques questions que vous devez vous poser. Récupéré sur :
https://www.cartv.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/documents_publics/AideMemoireConsommateurs130425.pdf

Agriculture biologique : Certification ou accréditation ? Récupéré sur :
https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Regions/chaudiereappalaches/journalvisionagricole/autresarticles/agriculture/Pages/certification.aspx

Certifications. Récupéré sur :
https://www.fabqbio.ca/certification/

La certification biologique, bien plus qu’un simple logo ! Récupéré sur :
https://www.equiterre.org/sites/fichiers/fiche_2_certification_biologique.pdf

Comment reconnaitre les produits biologiques ? Récupéré sur
https://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/produits-bio

Foire aux questions sur l’agriculture biologique. Récupéré sur :
http://www.fao.org/organicag/oa-faq/oa-faq3/fr/

Les garanties. Récupéré sur :
https://quebecbio.com/bio/garanties#certificateurs

Guide d’utilisation du logo « Bio Québec ». Récupéré sur :
https://www.cartv.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/logo_bio_quebec/pdf/logo_bio_quebec_guide.pdf

Les logos « bio », comment les reconnaître ? Récupéré sur :
https://extenso.org/article/les-logos-bio-comment-les-reconnaitre/

Logo Bio Québec 
Exemple de tableau avec les organismes accrédités par l’ACIA et le CARTV

Quand Le Smog est à l’origine de la taxe carbone

Le Smog, on en entend régulièrement parler à Montréal, le plus souvent sous forme d’alertes et d’invitations à éviter les activités sportives dans les zones concernées. Mais qu’est-ce que c’est le Smog ? Pourquoi est-il dangereux et comment a-t-il fini par impacter l’économie ?  

C’est quoi le Smog  ?  

Le terme Smog vient de la contraction des mots anglais Smoke (fumée) et Fog (Brouillard), on peut donc le définir comme un brouillard de fumée. Ce brouillard est constitué de petites particules issues de la combustion (centrale au charbon, gaz d’échappement, etc.) et d’ozone troposphérique.

Sur une zone donnée, lorsque les vents ne sont pas suffisamment forts et que les conditions de température s’y prêtent, ces particules vont s’accumuler dans l’air que nous respirons et se retrouver «  piégées  », un peu comme si on enfermait la ville sous un dôme imaginaire dont l’air est saturé en particule polluante. En l’absence de condition météorologique qui favorise leur dispersion (un trou dans le dôme), ces particules vont s’accumuler et former le fameux brouillard jaune ou transparent qu’on observe. Ces particules sont particulièrement agressives sur le système respiratoire humain et peuvent provoquer des maladies chez les personnes à risque (personne âgée, enfant, personne cardiaque ou avec des problèmes respiratoires tels que l’asthme.).  

En 1952, le Smog qui a duré 5 jours consécutifs a même fait des milliers de morts à Londres en Angleterre 

Une origine anglaise 

Le nom prend son origine dans l’Angleterre du XIXe siècle. Londres était alors régulièrement recouverte par un immense nuage de pollution, généré par les usines et les chaudières à charbon. Le brouillard était tellement épais qu’il fallait nettoyer les meubles et les vêtements, il empêchait les transports publics de fonctionner et faisait même monter le taux de criminalité paralysant la ville.  

Le Smog et la pollution, une notion économique  

En économie, la pollution est ce qu’on appelle une « externalité négative », c’est quand l’activité de certains agents économiques (entreprises, individus, collectivités) a un impact néfaste sur d’autres, sans que ces derniers l’aient voulu et sans qu’ils soient dédommagés.  

Un  exemple  classique d’externalité négative  serait celui d’une usine qui rejette ses déchets dans un lac qu’elle partage avec des personnes vivant de la pêche et des propriétaires de chalet. Mais le Smog dans tout ça ?  

Les dégâts causés par le Smog et par la pollution en Angleterre sont alors étudiés par un économiste anglais, Arthur Cécil Pigou, qui a une idée révolutionnaire  ! Et si l’on instaurait une taxe spéciale, afin d’obliger quiconque produit une externalité négative à en payer le prix  ? On appelle cela une «  Taxe pigouvienne »  !  

Le principe est simple  : s’il revient plus cher de payer la taxe que de modifier son comportement, on change sa façon de faire, et on pollue moins. 

Au contraire, si la taxe est moins chère que le changement à faire… eh bien, on la paie. C’est moins bien pour l’environnement, mais cela permet de financer des dépenses publiques pour tenter de remédier aux problèmes. 

La plus connue des taxes pigouviennes est la « taxe carbone ». Le Royaume-Uni ne l’adopte que tardivement, dans les années 2000… mais avec des résultats spectaculaires : en quelques années, les producteurs d’énergie abandonnent complètement l’usage du charbon !  

Bibliographie

Arthur Cecil Pigou. (2019, 19 Novembre). Dans Wikipédia.  
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Cecil_Pigou 
Date de consultation : 22/06/2020

Caron S., Morin H. (2015, 29 septembre). Économie et ecternalités : Les profits et les pertes dont on ne parle pas . IRIS. https://iris-recherche.qc.ca/blogue/economie-et-externalites-les-profits-et-les-pertes-dont-on-ne-parle-pas 
Date de consultation : 22/06/2020

Smog. (s. d.). https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-smog-6033/ 
Date de consultation : 22/06/2020

Agence QMI. (2016, 25 mai). Mauvaise qualité ede l’air : 1500 décés précoces chaque année à Montréal. Le journal de Montréalhttps://www.journaldemontreal.com/2016/05/25/mauvaise-qualite-de-lair-1500-deces-precoces-chaque-annee-a-montreal . 
Date de consultation : 22/06/2020