Le Smog, on en entend régulièrement parler à Montréal, le plus souvent sous forme d’alertes et d’invitations à éviter les activités sportives dans les zones concernées. Mais qu’est-ce que c’est le Smog ? Pourquoi est-il dangereux et comment a-t-il fini par impacter l’économie ?
C’est quoi le Smog ?
Le terme Smog vient de la contraction des mots anglais Smoke (fumée) et Fog (Brouillard), on peut donc le définir comme un brouillard de fumée. Ce brouillard est constitué de petites particules issues de la combustion (centrale au charbon, gaz d’échappement, etc.) et d’ozone troposphérique.
Sur une zone donnée, lorsque les vents ne sont pas suffisamment forts et que les conditions de température s’y prêtent, ces particules vont s’accumuler dans l’air que nous respirons et se retrouver « piégées », un peu comme si on enfermait la ville sous un dôme imaginaire dont l’air est saturé en particule polluante. En l’absence de condition météorologique qui favorise leur dispersion (un trou dans le dôme), ces particules vont s’accumuler et former le fameux brouillard jaune ou transparent qu’on observe. Ces particules sont particulièrement agressives sur le système respiratoire humain et peuvent provoquer des maladies chez les personnes à risque (personne âgée, enfant, personne cardiaque ou avec des problèmes respiratoires tels que l’asthme.).
En 1952, le Smog qui a duré 5 jours consécutifs a même fait des milliers de morts à Londres en Angleterre
Une origine anglaise
Le nom prend son origine dans l’Angleterre du XIXe siècle. Londres était alors régulièrement recouverte par un immense nuage de pollution, généré par les usines et les chaudières à charbon. Le brouillard était tellement épais qu’il fallait nettoyer les meubles et les vêtements, il empêchait les transports publics de fonctionner et faisait même monter le taux de criminalité paralysant la ville.
Le Smog et la pollution, une notion économique
En économie, la pollution est ce qu’on appelle une « externalité négative », c’est quand l’activité de certains agents économiques (entreprises, individus, collectivités) a un impact néfaste sur d’autres, sans que ces derniers l’aient voulu et sans qu’ils soient dédommagés.
Un exemple classique d’externalité négative serait celui d’une usine qui rejette ses déchets dans un lac qu’elle partage avec des personnes vivant de la pêche et des propriétaires de chalet. Mais le Smog dans tout ça ?
Les dégâts causés par le Smog et par la pollution en Angleterre sont alors étudiés par un économiste anglais, Arthur Cécil Pigou, qui a une idée révolutionnaire ! Et si l’on instaurait une taxe spéciale, afin d’obliger quiconque produit une externalité négative à en payer le prix ? On appelle cela une « Taxe pigouvienne » !
Le principe est simple : s’il revient plus cher de payer la taxe que de modifier son comportement, on change sa façon de faire, et on pollue moins.
Au contraire, si la taxe est moins chère que le changement à faire… eh bien, on la paie. C’est moins bien pour l’environnement, mais cela permet de financer des dépenses publiques pour tenter de remédier aux problèmes.
La plus connue des taxes pigouviennes est la « taxe carbone ». Le Royaume-Uni ne l’adopte que tardivement, dans les années 2000… mais avec des résultats spectaculaires : en quelques années, les producteurs d’énergie abandonnent complètement l’usage du charbon !
Bibliographie
Arthur Cecil Pigou. (2019, 19 Novembre). Dans Wikipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Cecil_Pigou
Date de consultation : 22/06/2020
Caron S., Morin H. (2015, 29 septembre). Économie et ecternalités : Les profits et les pertes dont on ne parle pas . IRIS. https://iris-recherche.qc.ca/blogue/economie-et-externalites-les-profits-et-les-pertes-dont-on-ne-parle-pas
Date de consultation : 22/06/2020
Smog. (s. d.). https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-smog-6033/
Date de consultation : 22/06/2020
Agence QMI. (2016, 25 mai). Mauvaise qualité ede l’air : 1500 décés précoces chaque année à Montréal. Le journal de Montréal, https://www.journaldemontreal.com/2016/05/25/mauvaise-qualite-de-lair-1500-deces-precoces-chaque-annee-a-montreal .
Date de consultation : 22/06/2020
Quand Le Smog est à l’origine de la taxe carbone
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Dernière mise à jour: 12 août 2020 par Communications
Le Smog, on en entend régulièrement parler à Montréal, le plus souvent sous forme d’alertes et d’invitations à éviter les activités sportives dans les zones concernées. Mais qu’est-ce que c’est le Smog ? Pourquoi est-il dangereux et comment a-t-il fini par impacter l’économie ?
C’est quoi le Smog ?
Le terme Smog vient de la contraction des mots anglais Smoke (fumée) et Fog (Brouillard), on peut donc le définir comme un brouillard de fumée. Ce brouillard est constitué de petites particules issues de la combustion (centrale au charbon, gaz d’échappement, etc.) et d’ozone troposphérique.
Sur une zone donnée, lorsque les vents ne sont pas suffisamment forts et que les conditions de température s’y prêtent, ces particules vont s’accumuler dans l’air que nous respirons et se retrouver « piégées », un peu comme si on enfermait la ville sous un dôme imaginaire dont l’air est saturé en particule polluante. En l’absence de condition météorologique qui favorise leur dispersion (un trou dans le dôme), ces particules vont s’accumuler et former le fameux brouillard jaune ou transparent qu’on observe. Ces particules sont particulièrement agressives sur le système respiratoire humain et peuvent provoquer des maladies chez les personnes à risque (personne âgée, enfant, personne cardiaque ou avec des problèmes respiratoires tels que l’asthme.).
En 1952, le Smog qui a duré 5 jours consécutifs a même fait des milliers de morts à Londres en Angleterre
Une origine anglaise
Le nom prend son origine dans l’Angleterre du XIXe siècle. Londres était alors régulièrement recouverte par un immense nuage de pollution, généré par les usines et les chaudières à charbon. Le brouillard était tellement épais qu’il fallait nettoyer les meubles et les vêtements, il empêchait les transports publics de fonctionner et faisait même monter le taux de criminalité paralysant la ville.
Le Smog et la pollution, une notion économique
En économie, la pollution est ce qu’on appelle une « externalité négative », c’est quand l’activité de certains agents économiques (entreprises, individus, collectivités) a un impact néfaste sur d’autres, sans que ces derniers l’aient voulu et sans qu’ils soient dédommagés.
Un exemple classique d’externalité négative serait celui d’une usine qui rejette ses déchets dans un lac qu’elle partage avec des personnes vivant de la pêche et des propriétaires de chalet. Mais le Smog dans tout ça ?
Les dégâts causés par le Smog et par la pollution en Angleterre sont alors étudiés par un économiste anglais, Arthur Cécil Pigou, qui a une idée révolutionnaire ! Et si l’on instaurait une taxe spéciale, afin d’obliger quiconque produit une externalité négative à en payer le prix ? On appelle cela une « Taxe pigouvienne » !
Le principe est simple : s’il revient plus cher de payer la taxe que de modifier son comportement, on change sa façon de faire, et on pollue moins.
Au contraire, si la taxe est moins chère que le changement à faire… eh bien, on la paie. C’est moins bien pour l’environnement, mais cela permet de financer des dépenses publiques pour tenter de remédier aux problèmes.
La plus connue des taxes pigouviennes est la « taxe carbone ». Le Royaume-Uni ne l’adopte que tardivement, dans les années 2000… mais avec des résultats spectaculaires : en quelques années, les producteurs d’énergie abandonnent complètement l’usage du charbon !
Bibliographie
Arthur Cecil Pigou. (2019, 19 Novembre). Dans Wikipédia.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Cecil_Pigou
Date de consultation : 22/06/2020
Caron S., Morin H. (2015, 29 septembre). Économie et ecternalités : Les profits et les pertes dont on ne parle pas . IRIS. https://iris-recherche.qc.ca/blogue/economie-et-externalites-les-profits-et-les-pertes-dont-on-ne-parle-pas
Date de consultation : 22/06/2020
Smog. (s. d.). https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-smog-6033/
Date de consultation : 22/06/2020
Agence QMI. (2016, 25 mai). Mauvaise qualité ede l’air : 1500 décés précoces chaque année à Montréal. Le journal de Montréal, https://www.journaldemontreal.com/2016/05/25/mauvaise-qualite-de-lair-1500-deces-precoces-chaque-annee-a-montreal .
Date de consultation : 22/06/2020
Classé sous: Actualités, Environnement
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