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« Je n’en veux pas » ou l’art de faire découvrir de nouveaux aliments chez l’enfant

Vous revenez d’une journée de travail. Après avoir terminé la préparation du souper, votre enfant fait la grimace et décide qu’il ne veut pas manger la nouvelle version de la lasagne, qui contient des aubergines… ni de goûter au tofu que vous avez cuisiné hier. Cela ressemble à votre situation? Votre enfant n’est pas un cas isolé!

En effet, la plupart des parents feront face, à un moment ou un autre, à des refus alimentaires exprimés par leur enfant, particulièrement pour les nouveaux aliments.

C’est un qu’on appelle la néophobie alimentaire, qui est tout à fait normale chez l’enfant. Elle se définit par une peur, un dédain et un refus de goûter à de nouveaux aliments. 

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. Tout d’abord, ce refus peut être lié à son besoin d’affirmation, qui est une étape normale dans son développement pour être autonome. De plus, sachez que les goûts se développent avec l’âge, certes, mais beaucoup plus par l’expérience. Cela signifie que votre enfant ne sera peut-être pas enthousiaste lors de sa première tentative avec le poisson, mais pourrait l’être davantage à la prochaine. La clé ici est d’encourager l’enfant à goûter à l’aliment, sans le forcer. S’il refuse d’en manger, on respecte son choix. S’il a fait l’effort d’y goûter avant d’émettre son opinion, on le félicite peu importe son appréciation de l’aliment.

Voici d’autres trucs où concrètement, vous pouvez aider votre enfant à développer ses goûts alimentaires :

  • Faites l’épicerie avec l’enfant en lui présentant l’aliment au magasin et cuisiner-le ensemble. L’enfant sera donc plus familier avec le nouvel aliment avant de le voir dans son assiette. On réduit ainsi le risque d’effet surprise au repas.
  • Débutez avec de petites portions : on évite le découragement immédiat!
  • Participez à la dégustation en donnant l’exemple.
  • Modifiez la texture en changeant le mode de cuisson (vapeur, au four, au BBQ, en papillote).
  • Variez la présentation des aliments peu appréciés (coupés en dés, bâtonnets, juliennes, en purée). Évitez toutefois de trop la modifier. Cela pourrait donner l’effet contraire, c’est-à-dire que l’enfant perdra ses références des expériences passées et retourne au point «zéro» des expositions. Bref, l’aliment est encore perçu comme une nouveauté épeurante.
  • Préparez l’aliment nouveau avec des saveurs connues et appréciées (ex: choisir la même recette de marinade moutarde-miel du poulet pour cuisiner le poisson).
  • Présentez l’aliment environ 1 fois par mois pour prolonger la période d’exposition, tout en laissant une pause suffisante entre les deux essais.
  • Donnez-vous du temps! On peut compter entre 15 et 20 expositions avant qu’un aliment soit ne soit plus considéré comme nouveau.

Sandrine Claveau – Étudiante en nutrition à l’Université de Montréal

Sources

Côté, S. (2019). Repas : l’enfant difficile. Repéré à : https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/alimentation/fiche.aspx?doc=repas-enfant-difficile 

Dubé, M. (s.d.) L’enfant difficile avec les aliments. Repéré à :

https://www.educatout.com/edu-conseils/strategie-apprentissages/l-enfant-difficile-avec-les-aliments.htm

Extenso. (2014). Mon enfant est difficile. Repéré à :

http://www.extenso.org/article/mon-enfant-est-difficile/

Nadeau, G. (s.d.). La néophobie alimentaire. Repéré à : http://www.yoopa.ca/alimentation/conseils-pratiques/la-neophobie-alimentaire

Naître et grandir. (2013). Les caprices alimentaires. Repéré à : https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/alimentation/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-enfant-alimentation-caprice-alimentaire

Naître et grandir. (2017). L’enfant qui refuse d’obéir. Repéré à : https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche.aspx?doc=bg-naitre-grandir-enfant-refus-obeir-desobeissance

Nos petits mangeurs. (2013). La néophobie alimentaire. Repéré à : http://www.nospetitsmangeurs.org/la-neophobie-alimentaire/

Nos petits mangeurs. (2013). Que faire avec les « j’aime pas ça ». Repéré à : http://www.nospetitsmangeurs.org/que-faire-avec-les-jaime-pas-ca/

Faut-il se casser la noix pour consommer local?

noix feuilles automne
Les noix, ou fruits à coque, sont des vedettes montantes de l’alimentation végétale.
Sont-elles de bons choix au niveau de la santé et de l’empreinte écologique? 
panier de noix de grenoble

Par Julie Themens – Stagiaire en nutrition – Université de Montréal

Ce que nous appelons communément une noix est un fruit oléagineux (riche en matières grasses, dont on peut extraire l’huile) cueilli d’arbres et arbustes. Ce fruit qu’on appelle la graine ou l’amande, est enrobé d’une coque. Chaque coque ne contient qu’une seule graine comestible, que nous appelons familièrement la noix. 

Les noix ont été reconnues pour leurs bienfaits sur la santé, particulièrement leurs effets cardioprotecteur et anti-inflammatoire. Elles diminuent le mauvais cholestérol (LDL) et certaines augmentent le bon cholestérol (HDL). Ces effets s’observent grâce à un contenu riche en acides gras insaturés et faible en acides gras saturés, à l’exception de la noix du Brésil. Les acides gras insaturés sont l’acide oléique, les omégas 3 et 6. Ces deux derniers sont des acides gras essentiels, ayant des bienfaits pour la santé du coeur et du cerveau. Les noix sont aussi riches en protéines et en fibres. De plus, les fruits à coque fournissent des vitamines, surtout des vitamines du complexe B et la vitamine E. Ils sont aussi riches en minéraux tels que le Fer, Magnésium, Manganèse, Phosphore, Potassium, Calcium et Zinc. 

L’empreinte carbone

empreinte carbone co2L’empreinte carbone représente “la somme des gaz à effet de serre (GES) émis tout au long du cycle de vie d’un produit”. Le cycle de vie inclut les GES générés lors de l’extraction des matières premières, la fabrication, la distribution (transport), la consommation et l’élimination. Les GES produits sont inventoriés et convertis en une unité comparable entre les produits, souvent en équivalents CO2 (gaz carbonique). Avec l’empreinte carbone, nous mesurons l’impact du produit sur les changements climatiques. 

Généralement, les noix ont une empreinte carbone peu élevée. Selon une étude menée par l’Université de Yale, un kilo de noix émettrait en moyenne 1kg de CO2. Plus précisément, selon Volpe et al., du journal Sustainability, voici l’empreinte carbone de certaines noix : 

Noisettes : 0.52 kg CO2eq/kg; 
Pistaches : 1.74 kg CO2eq/kg, 
Amandes : 1.92 kg CO2eq/kg. 

À titre comparatif, un kilo de boeuf produit 32,5 kg de CO2.
Les noix auraient donc une empreinte carbone environ 30 fois moins importante que le boeuf.

L’empreinte d’eau

empreinte eauL’empreinte d’eau signifie la quantité totale d’eau douce utilisée pour produire un aliment. L’eau utilisée se divise en trois catégories, soit l’eau verte, bleue et grise. L’eau verte est l’eau de pluie, l’eau bleue, celle qui provient de la surface et du sol et finalement l’eau grise est l’eau qui est polluée par la production de l’aliment. L’empreinte d’eau peut varier grandement d’un lieu de culture à l’autre, mais les chercheurs ont quand même créé une estimation d’eau nécessaire à la production d’un kilo de différents aliments afin de les comparer entre eux. 

amande

C’est au niveau de cette empreinte que les noix ont un plus gros impact écologique. En effet, beaucoup d’eau est nécessaire à leur production : la production d’une seule amande de Californie requiert environ 12 L d’eau.  

Parmi les noix fréquemment consommées au Québec, les amandes pelées sont en tête de file avec une consommation de 16 095 L d’eau / kg de noix. L’utilisation d’eau varie d’une noix à l’autre. Voici quelques exemples pour des noix écalées ou pelées: 

Amandes: 16 095 L/kg
Noix de cajou: 14 218 L/kg
Pistaches: 11 363 L/kg
Noisettes: 10 515 L/kg
Noix de Grenoble: 9280 L/kg

À titre comparatif, les légumes et fruits ont besoin de moins de 1000 L d’eau / kg pour arriver à maturité, et un kilo de bœuf nécessite 15 415 L d’eau.

C’est donc au niveau de l’eau que l’empreinte écologique des noix est plus importante. 

D’autres facteurs peuvent influencer l’empreinte écologique de la production de noix. Par exemple, le mode de production ou de culture, le niveau de transformation (salage, fumage, séchage), l’usage de pesticides ou encore l’emballage. Ainsi, choisir une noix crue bio serait un meilleur choix au niveau écologique et de la santé comme aucun assaisonnement (souvent très salé) n’est ajouté. Si on l’achète en vrac, on limite aussi l’empreinte liée aux emballages !

Existe-t-il une alternative aux noix pour diminuer l’empreinte d’eau? 

cœur en graines

Les graines ressemblent aux noix au niveau de leur valeur nutritive, tout en ayant une empreinte d’eau beaucoup moins élevée que les noix. De plus, on en trouve plusieurs variétés localement. Elles ont un profil d’acides gras semblable à celui des noix: riches en acides gras mono et poly insaturés et faibles en acides gras saturés. Les graines sont aussi riches en protéines, fibres, vitamines et minéraux, comme les noix. Leur empreinte d’eau est deux à trois fois moindre que celle des noix. Voici quelques exemples: 

Graines de tournesol: 3366 L / kg
Graines de lin: 5168 L/kg
Graines de chanvre: 3685 L/kg. 
Citrouilles et courges (entières): 336 L d’eau/kg. 

*En consommant la chair des citrouilles et courges, nous pouvons récupérer les graines et les consommer : une superbe option deux en un! 

On peut trouver des graines de chanvre, de tournesol et bien sûr toutes les courges et citrouilles au Québec. Il y a une augmentation des producteurs de lin au Québec, mais la production majoritaire se fait dans le reste du Canada (qui est le plus grand producteur et exportateur de graines de lin dans le monde).  

En choisissant des produits locaux, nous diminuons l’empreinte carbone liée au transport et encourageons l’économie locale. Au Québec, il y a peu de producteurs de noix et leur production est limitée. Cependant, on note une production grandissante de noyers dans la région d’Oka ! 

La production de noix canadiennes se fait principalement en Colombie-Britannique (noisettes) et on retrouve des cultivars de pacaniers, noyers noirs, hybrides de châtaigniers et des noyers du Japon.

 

Les noix demeurent un très bon choix pour leur valeur nutritive. De plus, elles ont une empreinte carbone parmi les plus faibles des aliments protéinés disponibles. Il reste important de considérer l’eau utilisée pour leur production. Comme nous l’avons constaté plus haut, il y a des noix ou graines à découvrir pour remplacer, entre autres, les amandes, qui sont celles qui ont la plus grande empreinte d’eau (plus grande que celle du bœuf!). 

Ajoutons les graines et noix locales à nos mélanges et allons les acheter en vrac pour réduire notre empreinte écologique! N’oublions pas les citrouilles et les courges dont on peut consommer la chair et les graines… La saison n’est pas terminée au Québec!

 

Si vous souhaitez approfondir, voici deux articles : le premier pour mieux comprendre l’empreinte écologique, le second présentant les graines de chanvre, lin et chia

Pour une liste des arbres à noix du Québec :
http://www.noixduquebec.org/les-arbres-agrave-noix-du-queacutebec.html

Pour voir des photos et même commander des noix du Québec en ligne : https://amandesduquebec.com/

 



Références

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Briggs, N. S., Clara Guibourg et Helen. (2018, décembre 14). Plutôt viande ou légumes ? L’impact climatique de vos aliments. BBC News Afrique. Consulté à l’adresse https://www.bbc.com/afrique/monde-46529886

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