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Les plantes allergènes du Québec

Saviez-vous que les allergies saisonnières sont causées notamment par la diffusion du pollen dans l’air de certaines espèces végétales ? En effet, la rhinite allergique saisonnière, communément appelée rhume des foins, est occasionnée par une exposition prolongée aux différents pollens présents dans l’air. Au Québec, c’est environ 13 % de la population âgée de 15 ans et plus qui en subit les effets chaque année.  

Les réactions allergiques surviennent lorsque le système immunitaire repère des agents non pathogéniques tels que les pollens et que ceux-ci sont détectés et considérés comme étant des menaces aux cellules du système immunitaire. Ce faisant, celles-ci envoient des signaux de danger qui au final déclenchent les symptômes de l’allergie.  

Ces symptômes prennent alors plusieurs formes. L’inhalation du pollen peut, dès lors, aggraver l’asthme, occasionner des congestions et écoulements nasaux, des démangeaisons et écoulements des yeux, des éternuements à répétitions, des maux de tête ainsi que des démangeaisons du nez et de la gorge.

Ultimement, ces symptômes peuvent occasionner des complications à plus long terme tels que des sinusites à répétitions et des otites. Dans l’optique de limiter et d’éviter ces complications, plusieurs solutions simples s’offrent à nous. Ainsi, nous suggérons d’éviter par temps chauds et lors des journées venteuses les zones de concentration de pollen élevé, de porter des lunettes de soleil, de changer de vêtement et de les laver fréquemment, de ne pas faire sécher ses vêtements à l’extérieur, ainsi que de garder les fenêtres et portes de vos logements fermées.    

Le cycle du pollen 

Afin de mieux comprendre pourquoi et comment nous sommes exposés au pollen, voici un résumé sommaire de son cycle. Le pollen provient des organes reproducteurs mâles des végétaux, c’est-à-dire l’étamine. Une fois libérés, les grains de pollen se déposent sur le pistil, soit l’organe reproducteur femelle des végétaux. Une fois fécondée, il y aura la formation d’une graine qui par la suite deviendra une nouvelle plante.  

Les plantes utilisent deux modes de transport principaux du pollen de l’étamine vers le pistil. Dans un premier temps, la pollinisation par les animaux et insectes et dans un second temps, celles par les éléments physiques tels que le vent et la pluie. La pollinisation s’effectue surtout par les insectes (entomophile) et le vent (anémophile). Subséquemment, c’est en grande partie la pollinisation anémophile qui est la cause des allergies saisonnières. Cette forme de pollinisation résulte en une abondance de particule de pollen dans l’air et en raison de leurs petites tailles, ceux-ci se faufilent dans le système respiratoire.  

Les changements environnementaux et le pollen 

Les effets des changements environnementaux se ressentent sur les plantes allergènes.  La hausse de température et de l’humidité prolonge leur saison de croissance, accroit la production de pollen et favorise et facilite sa propagation. Ce faisant, les couts associés à la lutte aux plantes allergènes se voient de facto décuplés. Ainsi, uniquement au Québec, les couts de santé découlant des problématiques occasionnées par l’herbe à poux s’estimaient, en 2005, à environ 200 millions de dollars. Selon les estimations, ces couts s’élèveront à environ 400 millions d’ici 2065.  

Également, les contaminants de l’air tels que l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de carbone émanant du transport, des industries et de la combustion, accentue la capacité allergène du pollen en dégradant notamment sa structure et facilitant par le fait même la propagation des allergènes.  

La saison des allergies 

La saison des allergies débute normalement au printemps lorsque certains arbres débutent à propager leurs pollens. Par la suite, plusieurs plantes allergènes libèrent leurs pollens jusqu’à la mi-octobre. Voici un guide sommaire de la plante occasionnant le plus de difficultés aux individus touchés par les allergies saisonnières. Soit l’herbe à poux.  

L’herbe à poux 

Une personne sur dix est allergique à l’herbe à poux. Les effets de son pollen peuvent se ressentir de juillet à octobre. Celui-ci provoque chez les personnes allergiques le rhume des foins et dans certains cas des sinusites chroniques ou encore de l’asthme. L’herbe à poux est l’une des plantes les plus problématiques en milieu urbain et elle prolifère facilement aux abords des routes, des pistes cyclables, des voies ferrées et des terrains vagues. Nous comprenons, dès lors, qu’elle a la capacité de se propager dans les sols pauvres, arides et perturbés et que les plants sont en mesure de se répandre dans des zones où les conditions sont peu propices à la croissance des autres plantes. À elle seule, l’herbe à poux serait responsable d’environ 75 % des allergies reliées aux pollens.  

L’herbe à poux est une plante annuelle qui germe tôt au printemps. Son stade de floraison et sa période de pollinisation se déroulent de la mi-juillet jusqu’au premier gel automnal. Un seul plant de cet indésirable peut produire des millions de grains de pollen dont ceux-ci se disperseront sur un rayon d’un kilomètre. Également, les plants produisent chacun environ 3000 graines qui ont la capacité de survivre plus de 40 ans dans le sol. C’est pour ces raisons que les stratégies d’éradication et de contrôle de l’herbe à poux doivent idéalement s’effectuer avant la période de floraison du plant c’est-à-dire de la mi-juillet au début du mois d’aout. L’arrachage s’effectue aisément et il n’y a aucun danger au toucher. Également, une tonte de pelouse régulière est un moyen de contrôle efficace. 

Sources :

https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/rhinite-saisonniere-rhume-des-foins/

https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/sante-environnementale/pollens/especes-de-pollens-allergenes-presentes-au-quebec/

Les allergies saisonnières et la désensibilisation aux aéroallergènes

https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/sante-environnementale/pollens/a-propos/

Bibliographie :

Association pulmonaire du Québec. (2019, 6 mai). Les allergies saisonnières et la désensibilisation aux aéroallergèneshttps://pq.poumon.ca/les-allergies-saisonnieres-et-la-desensibilisation-aux-aeroallergenes/ 
Gouvernement du Québec. (2020). Rhinite saisonnière (rhume des foins). https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/a-z/rhinite-saisonniere-rhume-des-foins/ 

Ministère de la Santé et des Services Sociaux. (2020). Herbe à poux et autres pollens allergènes – À propos. https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/sante-environnementale/pollens/a-propos/  

Ministère de la Santé et des Services Sociaux. (2020). Herbe à poux et autres pollens allergènes – Espèces de pollens allergènes présentes au Québec. https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/sante-environnementale/pollens/especes-de-pollens-allergenes-presentes-au-quebec/ 

La récolte de l’ail

La récolte de l’ail approche pour les chanceux qui font pousser leur propre ail. C’est l’apogée de la saison ! J’ose espérer que vous avez bien profité de vos fleurs d’ail qui étaient, pour la plupart, prêtes aux alentours de la fin juin. Encore trop peu de gens la connaissent malheureusement, et bien qu’elle soit délicieuse, le fait de la récolter permet aux plants de concentrer leurs efforts dans le bulbe tant convoité.  

Comment savoir quand récolter le bulbe d’ail ? 

En faisant une recherche sur le meilleur moment de récolter ce bulbe, vous serez confrontés à plusieurs écoles de pensées :  La mi-juillet, le feuillage commence à jaunir, pourcentage du feuillage jauni, etc.  

Mais voici quelques explications qui vous permettront de choisir le meilleur moment, selon vos besoins : 

  • L’ail est comestible en tout temps, il peut être récolté immature, avant la division des bulbes en gousses. Le gout sera plus doux mais il ne se conservera alors pas très longtemps et devrait aller au frigo.
  • La plupart des informations sur la récolte sont en vue de la conservation, pour de longues périodes, après le séchage.    

Pour le conserver le plus longtemps possible, le plant ne doit pas être récolté ni trop tôt, ni trop tard. Trop tôt, le feuillage est encore bien vert, le plant n’a pas envoyé d’hormones de dormance dans le bulbe, il germera rapidement et ne se conservera que peu de temps. Trop tard, toutes les feuilles seront jaunies et séchées. Le bulbe n’aura plus d’enveloppes pour le protéger et se conservera alors bien mal. 

Un bon moyen de connaitre le moment idéal est de compter les feuilles vertes restantes, qui correspondent aussi aux enveloppes du bulbe encore bien solides. Certains parleront d’un minimum de trois feuilles vertes mais si vous retirez une enveloppe, et parfois deux, pour avoir un beau bulbe immaculé, cela ne vous laisse qu’une ou deux enveloppes pour le protéger durant l’hiver. L’idéal est alors de viser entre 4 à 5 feuilles encore vertes. 

Le séchage est également une étape cruciale pour une bonne conservation. Mais profitez quand même d’en consommer frais, je le trouve personnellement plus délicieux ainsi. Encore ici, plusieurs écoles de pensées, mais il est préférable de le sécher tel quel, et de tailler le feuillage et les racines après le séchage. Aussi, il n’est vraiment pas conseillé de le laver à l’eau, ce qui a de fortes chances de le faire pourrir. En le récoltant par temps sec, la terre collera moins aux bulbes qui pourront être mieux nettoyés avec un pinceau après le séchage. Il est traditionnellement suspendu par le feuillage mais pourrait être déposé sur un grillage, permettant la circulation de l’air, et ce pour une période allant de deux à trois semaines dans un endroit très bien ventilé, et loin du soleil. Une fois bien séché, nettoyez-le et conservez-le dans un endroit frais, sombre et bien aéré. 

Et n’oubliez surtout pas de garder vos meilleurs bulbes intacts (les plus gros, sans tâche ni blessures) pour la plantation de votre prochaine culture ! 

Pour ceux qui aimeraient parfaire leurs connaissances, voici quelques liens intéressants : 

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