Les ilots de chaleur désignent les différences de température observables entre les villes et les zones périurbaines ou rurales avoisinantes. Ils sont le produit de multiples causes comme le manque de végétation, de surfaces perméables, les gaz à effets de serre, un faible albédo (degré de réflexion de la lumière sur une surface) mais également en raison de l’espacement et de la ventilation entre les bâtiments.
Outre les problèmes de santé qu’ils provoquent, ces zones chaudes ont des effets néfastes sur l’environnement à commencer par le système météorologique. Ils favorisent en effet les précipitations causées par l’air chaud (qui monte sous forme de vapeur d’eau, se condense et tombe sous forme de pluie), mais aussi par la formation de vents remplis de poussières et de pollutions.
La faune et la flore sont aussi affectés par ces augmentations de chaleur. Chez les animaux, elles influent sur la période de croissance, d’hibernation, de reproduction et de migration. Chez certains oiseaux, la période de reproduction est allongée tandis que celle de migration est réduite. Chez les végétaux, la photosynthèse est réduite et la période de croissance des végétaux allongée.
Lutter contre les ilots de chaleur
Plusieurs spécialistes se sont penchés sur la question de ces ilots de chaleur afin de dégager des solutions.
Voici quelques pistes :
Employer des matériaux respectueux du cycle de l’eau. En ville, la plupart des matériaux que nous retrouvons sont imperméables perturbant ainsi le cycle de l’eau. Subséquemment, il faudrait changer le type de matériaux utilisés.
Utiliser des couleurs claires pour favoriser la réflexion de la lumière Ces matériaux sont aussi fréquemment de couleurs foncées, réduisant ainsi l’albédo. Lorsqu’une surface est foncée, elle emmagasine la lumière au lieu de la réfléchir, augmentant la température ambiante.
Les surfaces réflectives comme les toits blancs contribuent à la réduction des ilots de chaleur de même que les rues et les stationnements peints en blanc. C’est d’ailleurs l’une des solutions qu’a adoptées la ville de Los Angeles. La ville a peint certains de ses grands boulevards en blanc afin de réduire l’emmagasinage de la chaleur sur le traditionnel asphalte noir.
Le verdissement de la ville Cette solution présente de nombreux avantages : l’augmentation de l’albédo, la régulation thermique (plus précisément à l’isolation du bâtiment). Elle contribue de plus à la gestion des eaux pluviales, à l’embellissement des bâtiments et au maintien de la biodiversité. La qualité de l’air s’en trouve aussi améliorée. En guise d’exemple, la ville de Mexico et l’organisme VerdMx ont aménagé des jardins verticaux respectueux de l’environnement autour de la ville. Quatre ans plus tard, une pétition citoyenne aboutit à une initiative similaire : ViaVerde qui, quant à elle, intègre les structures existantes autour de la ville. ViaVerde comprend l’installation et la maintenance de plus de 40 000 mètres carrés de jardins verticaux sur plus de 700 colonnes au long de 30 km d’un important boulevard périphérique autour de Mexico. Les plantes poussent sur des cadres métalliques, autour des piliers afin d’éviter d’endommager la structure de l’autoroute. Le projet vise à cultiver suffisamment de plantes pour produire assez d’oxygène pour 25 000 résidents. On y retrouve aussi de nombreuses espèces contribuant au maintien de la biodiversité, à la filtration de l’air et à la réduction de la chaleur, de la pollution atmosphérique et sonore (jusqu’à huit degrés Celsius à l’extérieur et jusqu’à dix décibels pour le bruit ambiant).
La réduction du gaz à effet de serre (GES) De plus en plus présents dans notre environnement, les gaz à effet de serre sont le produit de notre mode de vie (transport, alimentation, notre consommation, etc). De nombreuses initiatives dans tous ces domaines existent pour réduire notre empreinte écologique nécessitant cependant une forte implication personnelle. Les villes de leur côté ont aussi leur rôle à jouer en réglementant de manière strictes les pratiques non-respectueuses de l’environnement tout en offrant des alternatives accessibles aux citoyens.
Sources:
Danica Lo. « Mexico City’s Vertical Gardens
Clear the Air. » Food & Wine, 1 Sept.
2016, doi:10.1515/9783034610452.9.
DUPOND, Verinoque, À Los Angeles, peindre les chaussées en blanc contre la chaleur, LaPresse, 14 aout 2017
Nous ne sommes pas seuls à vivre sur l’ile de Montréal… Saviez-vous que nous partageons notre territoire avec plus de 200 espèces d’oiseaux, dont 120 durant toute l’année (Ville de Montréal, 2013) ? Ces espèces ailées de toutes les couleurs, mais souvent discrètes vivent pour la plupart de façon permanente dans la métropole, tandis que d’autres n’y font qu’une courte halte lors de leur migration annuelle. Beaucoup de ces oiseaux se sont adaptés aux caractéristiques des milieux urbains, mais l’urbanisation intensive des dernières années, l’expansion des banlieues ainsi que l’augmentation de la pollution augmentent leur stress, ce qui entraine un déclin parfois drastique de la population de certaines espèces (WWF, 2019). On pense alors au martinet ramoneur, un petit oiseau insectivore qui niche dans les gros arbres creux, les cheminées abandonnées et les clochers des églises et dont la population a drastiquement chuté de 95 % en quelques années après que l’utilisation des cheminées a grandement diminuée chez les Montréalais (WWF, 2019).
Parmi
les oiseaux que vous pouvez observer toute l’année sur l’ile, il y a le cardinal
rouge qui est très commun dans les milieux densément peuplés et qui est
facilement reconnaissable par son plumage d’un rouge flamboyant, sa petite crête
et son bec charnu. La femelle a quant à elle un plumage moins éblouissant, mais
n’en demeure pas moins très attachante.
La différence entre l’apparence physique du mâle et de la femelle se nomme le
dimorphisme sexuel et est un phénomène très commun chez les
oiseaux.
Le
geai bleu fait également partie des
oiseaux souvent
observés à
Montréal. Il est facilement reconnaissable par son plumage d’un bleu
azur éclatant,
sa grande taille et son cri perçant.
Il possède un bec puissant capable de percer les noix à écorce
dure.
Observez
bien tout au long de l’année les grands arbres dans
les parcs
; vous
pourriez voir ou entendre un grand pic, cet
oiseau qui creuse
des trous dans les arbres pour se nourrir d’insectes xylophages
(qui mangent du bois).
Cet oiseau noir
et de
grande taille se
reconnait par sa ligne
blanche
sur le côté de la tête et sa grande
crête rouge. Lorsqu’il creuse des trous, le son ressemble à quelqu’un qui cogne
à la porte, TOCTOC TOC…
Le
merle d’Amérique est l’un des oiseaux les plus communs
sur
l’ile de Montréal. Son plumage est gris avec la poitrine orange, on le nomme
parfois de façon erronée « rouge-gorge
» en
référence à un oiseau à l’apparence
similaire, mais qui ne vit qu’en
Europe. Les œufs du merle d’Amérique ont une drôle
de couleur, ils sont bleus ! Étonnant !
L’ile
de Montréal sert également de halte migratoire pour plusieurs oiseaux, en effet
certains d’entre eux ne résistent pas aux froids québécois et préfèrent donc
migrer vers le
sud jusqu’aux États-Unis
ou même jusqu’en
Amérique centrale. C’est notamment le cas des bernaches du Canada, ces grosses
oies brunes que nous observons tous au long de l’été un peu partout à Montréal,
mais particulièrement sur
les rives de la rivière des Prairies au parc
de l’Île-de-la-Visitation.
Les bernaches élèvent leurs petits au duvet jaune pendant l’été à Montréal puis
migrent vers les États-Unis en créant les célèbres formations en forme de
V.
Un autre étonnant oiseau vient séjourner temporairement à Montréal, mais uniquement pendant la saison hivernale. En effet, le harfang des neiges vit dans les régions arctiques du Québec, puis migre vers le sud du Québec pendant l’hiver, ce qui nous permet d’observer ce grand hibou d’un blanc immaculé même à Montréal !
Voici
une petite liste non exhaustive des lieux où l’on peut observer une grande
variété d’oiseaux à Montréal ; le Complexe environnemental de Saint-Michel, le
parc du Mont-Royal,
le parc Jarry, le parc de l’ile de la Visitation pour y voir les bernaches et
leurs bébés ou tout simplement votre parc de quartier ou la ruelle située
derrière votre logement !
Lorsqu’on
commence l’observation des oiseaux, il est étonnant de voir autant de variété de
couleurs et de morphologies même
en milieu urbain. Vous pourriez vous-même attirer des oiseaux chez vous en leur
fournissant de la nourriture, de l’eau et un habitat propice à leur
établissement, vous seriez surpris d’en voir autant aussi facilement
!
Une
façon simple d’attirer les oiseaux chez vous est de tout d’abord installer une
mangeoire avec des graines dans votre cour ou sur votre balcon. Pour connaitre
le type de graines appropriées, un premier indice est de regarder la forme du
bec des oiseaux que vous désirez attirer, par exemple le geai bleu avec son
grand bec à la capacité de fendre la coquille des arachides tandis que le
cardinal avec son bec charnu préfèrera les graines de tournesol et les fruits
secs. On peut nourrir les oiseaux toute l’année particulièrement en hiver
lorsque la nourriture se fait plus rare. Attention toutefois à ne pas nourrir
les oiseaux avec du pain, car celui-ci est peu nutritif et très
bourratif,
il empêche donc les oiseaux de s’alimenter avec de la nourriture favorable à
leur bonne santé telle que des graines et des insectes (le
nichoir,
2019).
Disposer un
bassin d’eau dans votre jardin peut s’avérer très important pour la faune
aviaire. Ils pourront s’y baigner et boire lors des chaleurs d’été, mais
également en hiver lorsque les étendues d’eau sont gelées. Les haies de cèdres,
les conifères ainsi que la vigne sur les murs sont tous des habitats de qualité
pour les oiseaux, puisqu’ils leur confèrent une protection contre le froid et la
pluie en plus de leur fournir de la
nourriture par la présence d’insectes.
Avez-vous
des chats à la maison qui aiment se balader à l’extérieur ? Saviez-vous que les
chats domestiques sont la première cause de mortalité chez les oiseaux urbains ?
Les chats étant des prédateurs qui aiment beaucoup chasser, il faut éviter leur
contact avec les oiseaux, pour cela vous pouvez rajouter à leur collier une
clochette et installer
des nichoirs qui ne leur sont pas accessibles ou tout simplement éviter de faire
sortir son chat à l’extérieur (WWF, 2019).
Une autre cause majeure de blessure et de mortalité chez la
faune aviaire en milieu urbain est la collision accidentelle avec des fenêtres.
Prêtez une attention particulière aux grandes baies vitrées et aux fenêtres.
Pour éviter ces collisions, vous pouvez rajouter des collants à vos fenêtres,
suspendre des bricolages à vos pôles de rideaux ou laisser vos rideaux fermés
pendant la journée.
Dans
un contexte d’urbanisation accélérée de l’ile de Montréal et de la
dégradation
des rares milieux naturels qui subsistent
encore, un
grand nombre d’oiseaux devront s’adapter rapidement aux caractéristiques très
urbanisées
de la ville. Afin de faciliter cette
transition et
d’améliorer la qualité de vie de leur habitat, vous
pouvez notamment nourrir les oiseaux dans
votre cour, planter
des arbres, des arbustes et des plantes indigènes sur votre terrain, ou encore
installer des nichoirs pour accueillir les prochaines générations
d’oisillons !
Les ilots de chaleur
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Dernière mise à jour: 27 mai 2020 par Christophe Derrien
Les ilots de chaleur désignent les différences de température observables entre les villes et les zones périurbaines ou rurales avoisinantes. Ils sont le produit de multiples causes comme le manque de végétation, de surfaces perméables, les gaz à effets de serre, un faible albédo (degré de réflexion de la lumière sur une surface) mais également en raison de l’espacement et de la ventilation entre les bâtiments.
Outre les problèmes de santé qu’ils provoquent, ces zones chaudes ont des effets néfastes sur l’environnement à commencer par le système météorologique. Ils favorisent en effet les précipitations causées par l’air chaud (qui monte sous forme de vapeur d’eau, se condense et tombe sous forme de pluie), mais aussi par la formation de vents remplis de poussières et de pollutions.
La faune et la flore sont aussi affectés par ces augmentations de chaleur. Chez les animaux, elles influent sur la période de croissance, d’hibernation, de reproduction et de migration. Chez certains oiseaux, la période de reproduction est allongée tandis que celle de migration est réduite. Chez les végétaux, la photosynthèse est réduite et la période de croissance des végétaux allongée.
Lutter contre les ilots de chaleur
Plusieurs spécialistes se sont penchés sur la question de ces ilots de chaleur afin de dégager des solutions.
Voici quelques pistes :
Employer des matériaux respectueux du cycle de l’eau.
En ville, la plupart des matériaux que nous retrouvons sont imperméables perturbant ainsi le cycle de l’eau. Subséquemment, il faudrait changer le type de matériaux utilisés.
Utiliser des couleurs claires pour favoriser la réflexion de la lumière
Ces matériaux sont aussi fréquemment de couleurs foncées, réduisant ainsi l’albédo. Lorsqu’une surface est foncée, elle emmagasine la lumière au lieu de la réfléchir, augmentant la température ambiante.
Les surfaces réflectives comme les toits blancs contribuent à la réduction des ilots de chaleur de même que les rues et les stationnements peints en blanc. C’est d’ailleurs l’une des solutions qu’a adoptées la ville de Los Angeles. La ville a peint certains de ses grands boulevards en blanc afin de réduire l’emmagasinage de la chaleur sur le traditionnel asphalte noir.
Le verdissement de la ville
Cette solution présente de nombreux avantages : l’augmentation de l’albédo, la régulation thermique (plus précisément à l’isolation du bâtiment). Elle contribue de plus à la gestion des eaux pluviales, à l’embellissement des bâtiments et au maintien de la biodiversité. La qualité de l’air s’en trouve aussi améliorée. En guise d’exemple, la ville de Mexico et l’organisme VerdMx ont aménagé des jardins verticaux respectueux de l’environnement autour de la ville. Quatre ans plus tard, une pétition citoyenne aboutit à une initiative similaire : ViaVerde qui, quant à elle, intègre les structures existantes autour de la ville. ViaVerde comprend l’installation et la maintenance de plus de 40 000 mètres carrés de jardins verticaux sur plus de 700 colonnes au long de 30 km d’un important boulevard périphérique autour de Mexico. Les plantes poussent sur des cadres métalliques, autour des piliers afin d’éviter d’endommager la structure de l’autoroute. Le projet vise à cultiver suffisamment de plantes pour produire assez d’oxygène pour 25 000 résidents. On y retrouve aussi de nombreuses espèces contribuant au maintien de la biodiversité, à la filtration de l’air et à la réduction de la chaleur, de la pollution atmosphérique et sonore (jusqu’à huit degrés Celsius à l’extérieur et jusqu’à dix décibels pour le bruit ambiant).
La réduction du gaz à effet de serre (GES)
De plus en plus présents dans notre environnement, les gaz à effet de serre sont le produit de notre mode de vie (transport, alimentation, notre consommation, etc). De nombreuses initiatives dans tous ces domaines existent pour réduire notre empreinte écologique nécessitant cependant une forte implication personnelle. Les villes de leur côté ont aussi leur rôle à jouer en réglementant de manière strictes les pratiques non-respectueuses de l’environnement tout en offrant des alternatives accessibles aux citoyens.
Sources:
Danica Lo. « Mexico City’s Vertical Gardens Clear the Air. » Food & Wine, 1 Sept. 2016, doi:10.1515/9783034610452.9.
DUPOND, Verinoque, À Los Angeles, peindre les chaussées en blanc contre la chaleur, LaPresse, 14 aout 2017
http://www.lapresse.ca/environnement/dossiers/changements-climatiques/201708/14/01-5124356-a-los-angeles-peindre-les-chaussees-en-blanc-contre-la-chaleur.php
Faire la cour aux oiseaux
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Dernière mise à jour: 28 septembre 2020 par Christophe Derrien
Nous ne sommes pas seuls à vivre sur l’ile de Montréal… Saviez-vous que nous partageons notre territoire avec plus de 200 espèces d’oiseaux, dont 120 durant toute l’année (Ville de Montréal, 2013) ? Ces espèces ailées de toutes les couleurs, mais souvent discrètes vivent pour la plupart de façon permanente dans la métropole, tandis que d’autres n’y font qu’une courte halte lors de leur migration annuelle. Beaucoup de ces oiseaux se sont adaptés aux caractéristiques des milieux urbains, mais l’urbanisation intensive des dernières années, l’expansion des banlieues ainsi que l’augmentation de la pollution augmentent leur stress, ce qui entraine un déclin parfois drastique de la population de certaines espèces (WWF, 2019). On pense alors au martinet ramoneur, un petit oiseau insectivore qui niche dans les gros arbres creux, les cheminées abandonnées et les clochers des églises et dont la population a drastiquement chuté de 95 % en quelques années après que l’utilisation des cheminées a grandement diminuée chez les Montréalais (WWF, 2019).
Parmi les oiseaux que vous pouvez observer toute l’année sur l’ile, il y a le cardinal rouge qui est très commun dans les milieux densément peuplés et qui est facilement reconnaissable par son plumage d’un rouge flamboyant, sa petite crête et son bec charnu. La femelle a quant à elle un plumage moins éblouissant, mais n’en demeure pas moins très attachante. La différence entre l’apparence physique du mâle et de la femelle se nomme le dimorphisme sexuel et est un phénomène très commun chez les oiseaux.
Le geai bleu fait également partie des oiseaux souvent observés à Montréal. Il est facilement reconnaissable par son plumage d’un bleu azur éclatant, sa grande taille et son cri perçant. Il possède un bec puissant capable de percer les noix à écorce dure.
Observez bien tout au long de l’année les grands arbres dans les parcs ; vous pourriez voir ou entendre un grand pic, cet oiseau qui creuse des trous dans les arbres pour se nourrir d’insectes xylophages (qui mangent du bois). Cet oiseau noir et de grande taille se reconnait par sa ligne blanche sur le côté de la tête et sa grande crête rouge. Lorsqu’il creuse des trous, le son ressemble à quelqu’un qui cogne à la porte, TOCTOC TOC…
Le merle d’Amérique est l’un des oiseaux les plus communs sur l’ile de Montréal. Son plumage est gris avec la poitrine orange, on le nomme parfois de façon erronée « rouge-gorge » en référence à un oiseau à l’apparence similaire, mais qui ne vit qu’en Europe. Les œufs du merle d’Amérique ont une drôle de couleur, ils sont bleus ! Étonnant !
L’ile de Montréal sert également de halte migratoire pour plusieurs oiseaux, en effet certains d’entre eux ne résistent pas aux froids québécois et préfèrent donc migrer vers le sud jusqu’aux États-Unis ou même jusqu’en Amérique centrale. C’est notamment le cas des bernaches du Canada, ces grosses oies brunes que nous observons tous au long de l’été un peu partout à Montréal, mais particulièrement sur les rives de la rivière des Prairies au parc de l’Île-de-la-Visitation. Les bernaches élèvent leurs petits au duvet jaune pendant l’été à Montréal puis migrent vers les États-Unis en créant les célèbres formations en forme de V.
Un autre étonnant oiseau vient séjourner temporairement à Montréal, mais uniquement pendant la saison hivernale. En effet, le harfang des neiges vit dans les régions arctiques du Québec, puis migre vers le sud du Québec pendant l’hiver, ce qui nous permet d’observer ce grand hibou d’un blanc immaculé même à Montréal !
Voici une petite liste non exhaustive des lieux où l’on peut observer une grande variété d’oiseaux à Montréal ; le Complexe environnemental de Saint-Michel, le parc du Mont-Royal, le parc Jarry, le parc de l’ile de la Visitation pour y voir les bernaches et leurs bébés ou tout simplement votre parc de quartier ou la ruelle située derrière votre logement !
Lorsqu’on commence l’observation des oiseaux, il est étonnant de voir autant de variété de couleurs et de morphologies même en milieu urbain. Vous pourriez vous-même attirer des oiseaux chez vous en leur fournissant de la nourriture, de l’eau et un habitat propice à leur établissement, vous seriez surpris d’en voir autant aussi facilement !
Une façon simple d’attirer les oiseaux chez vous est de tout d’abord installer une mangeoire avec des graines dans votre cour ou sur votre balcon. Pour connaitre le type de graines appropriées, un premier indice est de regarder la forme du bec des oiseaux que vous désirez attirer, par exemple le geai bleu avec son grand bec à la capacité de fendre la coquille des arachides tandis que le cardinal avec son bec charnu préfèrera les graines de tournesol et les fruits secs. On peut nourrir les oiseaux toute l’année particulièrement en hiver lorsque la nourriture se fait plus rare. Attention toutefois à ne pas nourrir les oiseaux avec du pain, car celui-ci est peu nutritif et très bourratif, il empêche donc les oiseaux de s’alimenter avec de la nourriture favorable à leur bonne santé telle que des graines et des insectes (le nichoir, 2019).
Disposer un bassin d’eau dans votre jardin peut s’avérer très important pour la faune aviaire. Ils pourront s’y baigner et boire lors des chaleurs d’été, mais également en hiver lorsque les étendues d’eau sont gelées. Les haies de cèdres, les conifères ainsi que la vigne sur les murs sont tous des habitats de qualité pour les oiseaux, puisqu’ils leur confèrent une protection contre le froid et la pluie en plus de leur fournir de la nourriture par la présence d’insectes.
Avez-vous des chats à la maison qui aiment se balader à l’extérieur ? Saviez-vous que les chats domestiques sont la première cause de mortalité chez les oiseaux urbains ? Les chats étant des prédateurs qui aiment beaucoup chasser, il faut éviter leur contact avec les oiseaux, pour cela vous pouvez rajouter à leur collier une clochette et installer des nichoirs qui ne leur sont pas accessibles ou tout simplement éviter de faire sortir son chat à l’extérieur (WWF, 2019).
Une autre cause majeure de blessure et de mortalité chez la faune aviaire en milieu urbain est la collision accidentelle avec des fenêtres. Prêtez une attention particulière aux grandes baies vitrées et aux fenêtres. Pour éviter ces collisions, vous pouvez rajouter des collants à vos fenêtres, suspendre des bricolages à vos pôles de rideaux ou laisser vos rideaux fermés pendant la journée.
Dans un contexte d’urbanisation accélérée de l’ile de Montréal et de la dégradation des rares milieux naturels qui subsistent encore, un grand nombre d’oiseaux devront s’adapter rapidement aux caractéristiques très urbanisées de la ville. Afin de faciliter cette transition et d’améliorer la qualité de vie de leur habitat, vous pouvez notamment nourrir les oiseaux dans votre cour, planter des arbres, des arbustes et des plantes indigènes sur votre terrain, ou encore installer des nichoirs pour accueillir les prochaines générations d’oisillons !
Texte écrit par Éloïse Le Stum-Boivin
Bibliographie
WWF, 2019. Les oiseaux urbains en chute libre. https://wwf.ca/fr/2019/03/15/oiseaux-urbains-chute-libre/
Ville de Montréal, 2013. Rapport sur la biodiversité 2013
HWW, 2019. Les oiseaux. http://www.hww.ca/fr/
Le nichoir, 2019. Ne pas donner de pain aux oiseaux. https://lenichoir.org/fr/ne-donner-pas-de-pain-aux-oiseaux/
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