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Faire la cour aux oiseaux

Nous ne sommes pas seuls à vivre sur l’ile de Montréal… Saviez-vous que nous partageons notre territoire avec plus de 200 espèces d’oiseaux, dont 120 durant toute l’année (Ville de Montréal, 2013) ? Ces espèces ailées de toutes les couleurs, mais souvent discrètes vivent pour la plupart de façon permanente dans la métropole, tandis que d’autres n’y font qu’une courte halte lors de leur migration annuelle. Beaucoup de ces oiseaux se sont adaptés aux caractéristiques des milieux urbains, mais l’urbanisation intensive des dernières années, l’expansion des banlieues ainsi que l’augmentation de la pollution augmentent leur stress, ce qui entraine un déclin parfois drastique de la population de certaines espèces (WWF, 2019). On pense alors au martinet ramoneur, un petit oiseau insectivore qui niche dans les gros arbres creux, les cheminées abandonnées et les clochers des églises et dont la population a drastiquement chuté de 95 % en quelques années après que l’utilisation des cheminées a grandement diminuée chez les Montréalais (WWF, 2019).  

Parmi les oiseaux que vous pouvez observer toute l’année sur l’ile, il y a le cardinal rouge qui est très commun dans les milieux densément peuplés et qui est facilement reconnaissable par son plumage d’un rouge flamboyant, sa petite crête et son bec charnu. La femelle a quant à elle un plumage moins éblouissant, mais n’en demeure pas moins très attachante. La différence entre l’apparence physique du mâle et de la femelle se nomme le dimorphisme sexuel et est un phénomène très commun chez les oiseaux.  

IMAGES : Le cardinal mâle et femelle (photo de Donald Lapointe, 2016) 

Le geai bleu fait également partie des oiseaux souvent observés à Montréal. Il est facilement reconnaissable par son plumage d’un bleu azur éclatant, sa grande taille et son cri perçant. Il possède un bec puissant capable de percer les noix à écorce dure.  

IMAGE : Le geai bleu (photo de Jim Egan) 

Observez bien tout au long de l’année les grands arbres dans les parcs ; vous pourriez voir ou entendre un grand pic, cet oiseau qui creuse des trous dans les arbres pour se nourrir d’insectes xylophages (qui mangent du bois). Cet oiseau noir et de grande taille se reconnait par sa ligne blanche sur le côté de la tête et sa grande crête rouge. Lorsqu’il creuse des trous, le son ressemble à quelqu’un qui cogne à la porte, TOCTOC TOC… 

IMAGE : Le grand Pic (photo de Donal Lapointe, 2015) 

Le merle d’Amérique est l’un des oiseaux les plus communs sur l’ile de Montréal. Son plumage est gris avec la poitrine orange, on le nomme parfois de façon erronée « rouge-gorge » en référence à un oiseau à l’apparence similaire, mais qui ne vit qu’en Europe. Les œufs du merle d’Amérique ont une drôle de couleur, ils sont bleus ! Étonnant !  

MAGE : Le merle d’Amérique (photo de André Denis) et ses œufs (photo de Leanne Basha) 

L’ile de Montréal sert également de halte migratoire pour plusieurs oiseaux, en effet certains d’entre eux ne résistent pas aux froids québécois et préfèrent donc migrer vers le sud jusqu’aux États-Unis ou même jusqu’en Amérique centrale. C’est notamment le cas des bernaches du Canada, ces grosses oies brunes que nous observons tous au long de l’été un peu partout à Montréal, mais particulièrement sur les rives de la rivière des Prairies au parc de l’Île-de-la-Visitation. Les bernaches élèvent leurs petits au duvet jaune pendant l’été à Montréal puis migrent vers les États-Unis en créant les célèbres formations en forme de V.  

IMAGE : Des bernaches en vol (photo de Lu Zhang) et un oison (photo de Corinne Hughes)

Un autre étonnant oiseau vient séjourner temporairement à Montréal, mais uniquement pendant la saison hivernale. En effet, le harfang des neiges vit dans les régions arctiques du Québec, puis migre vers le sud du Québec pendant l’hiver, ce qui nous permet d’observer ce grand hibou d’un blanc immaculé même à Montréal !  

PHOTO : Le harfang des neiges (photo de Gavin Comeau) 

Voici une petite liste non exhaustive des lieux où l’on peut observer une grande variété d’oiseaux à Montréal ; le Complexe environnemental de Saint-Michel, le parc du Mont-Royal, le parc Jarry, le parc de l’ile de la Visitation pour y voir les bernaches et leurs bébés ou tout simplement votre parc de quartier ou la ruelle située derrière votre logement ! 

Lorsqu’on commence l’observation des oiseaux, il est étonnant de voir autant de variété de couleurs et de morphologies même en milieu urbain. Vous pourriez vous-même attirer des oiseaux chez vous en leur fournissant de la nourriture, de l’eau et un habitat propice à leur établissement, vous seriez surpris d’en voir autant aussi facilement !  

Une façon simple d’attirer les oiseaux chez vous est de tout d’abord installer une mangeoire avec des graines dans votre cour ou sur votre balcon. Pour connaitre le type de graines appropriées, un premier indice est de regarder la forme du bec des oiseaux que vous désirez attirer, par exemple le geai bleu avec son grand bec à la capacité de fendre la coquille des arachides tandis que le cardinal avec son bec charnu préfèrera les graines de tournesol et les fruits secs. On peut nourrir les oiseaux toute l’année particulièrement en hiver lorsque la nourriture se fait plus rare. Attention toutefois à ne pas nourrir les oiseaux avec du pain, car celui-ci est peu nutritif et très bourratif, il empêche donc les oiseaux de s’alimenter avec de la nourriture favorable à leur bonne santé telle que des graines et des insectes (le nichoir, 2019).   

PHOTO : Le cardinal (photo de Bob Moul, 2008) et le geai bleu (photo de Bill McMullen) 

Disposer un bassin d’eau dans votre jardin peut s’avérer très important pour la faune aviaire. Ils pourront s’y baigner et boire lors des chaleurs d’été, mais également en hiver lorsque les étendues d’eau sont gelées. Les haies de cèdres, les conifères ainsi que la vigne sur les murs sont tous des habitats de qualité pour les oiseaux, puisqu’ils leur confèrent une protection contre le froid et la pluie en plus de leur fournir de la nourriture par la présence d’insectes.  

PHOTO : Oiseaux qui prennent leur bain (photo de Jardinier paresseux) 

Avez-vous des chats à la maison qui aiment se balader à l’extérieur ? Saviez-vous que les chats domestiques sont la première cause de mortalité chez les oiseaux urbains ? Les chats étant des prédateurs qui aiment beaucoup chasser, il faut éviter leur contact avec les oiseaux, pour cela vous pouvez rajouter à leur collier une clochette et installer des nichoirs qui ne leur sont pas accessibles ou tout simplement éviter de faire sortir son chat à l’extérieur (WWF, 2019).  

Une autre cause majeure de blessure et de mortalité chez la faune aviaire en milieu urbain est la collision accidentelle avec des fenêtres. Prêtez une attention particulière aux grandes baies vitrées et aux fenêtres. Pour éviter ces collisions, vous pouvez rajouter des collants à vos fenêtres, suspendre des bricolages à vos pôles de rideaux ou laisser vos rideaux fermés pendant la journée.  

PHOTO : Collants sur la fenêtre pour éviter les collisions accidentelles (Pinterest) 

Dans un contexte d’urbanisation accélérée de l’ile de Montréal et de la dégradation des rares milieux naturels qui subsistent encore, un grand nombre d’oiseaux devront s’adapter rapidement aux caractéristiques très urbanisées de la ville. Afin de faciliter cette transition et d’améliorer la qualité de vie de leur habitat, vous pouvez notamment nourrir les oiseaux dans votre cour, planter des arbres, des arbustes et des plantes indigènes sur votre terrain, ou encore installer des nichoirs pour accueillir les prochaines générations d’oisillons !  

Texte écrit par Éloïse Le Stum-Boivin 

Bibliographie 

WWF, 2019. Les oiseaux urbains en chute libre. https://wwf.ca/fr/2019/03/15/oiseaux-urbains-chute-libre/ 

Ville de Montréal, 2013. Rapport sur la biodiversité 2013  

http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/grands_parcs_fr/media/documents/rapportbiodiversite2013lectureecran.pdf

HWW, 2019. Les oiseaux. http://www.hww.ca/fr/  

Le nichoir, 2019. Ne pas donner de pain aux oiseaux. https://lenichoir.org/fr/ne-donner-pas-de-pain-aux-oiseaux/  

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