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Les impacts environnementaux du sel de déglaçage en hiver

sel déglaçage

À Montréal, chaque année, 150 000 tonnes de chlorure de sodium, communément appelé « sel », sont répandues pour dégivrer les routes et les trottoirs. Si cette pratique est essentielle pour assurer la sécurité des déplacements en hiver, il est impératif de comprendre les impacts environnementaux majeurs qu’elle engendre. 

Le processus de déglaçage
Le processus est simple : dès que les températures chutent et que le verglas menace, les camions de déneigement prennent d’assaut les rues en épandant généreusement le sel. Ce dernier a la capacité de faire fondre la glace en abaisser la température de congélation de l’eau, la transformant de 0 °C à -12 °C. Il devient ainsi l’arme par excellence pour lutter contre les conditions glaciales et dangereuses de l’hiver québécois.

L’impact sur l’environnement
Cependant, la face cachée de cette pratique est l’impact dévastateur qu’elle a sur notre environnement. Lorsque la neige fond au printemps ou lors de pluies abondantes, le sel se retrouve emporté dans les cours d’eau de surface et infiltré dans les nappes phréatiques. Cette contamination par le sel a des conséquences graves pour les écosystèmes locaux.

Effets sur la végétation
Tout d’abord, le sel pose un défi majeur pour la végétation environnante. En s’infiltrant dans le sol, il limite l’accès des racines des plantes à l’eau, les asséchant et entravant leur capacité à absorber les nutriments nécessaires à leur croissance. Les plantes et les arbres qui dépendent de ces zones sont affectés, ce qui peut entraîner une réduction de la biodiversité végétale dans les zones touchées.

Impact sur la reproduction végétale
De plus, le sel déversé sur les routes est souvent projeté sur les bourgeons des arbres et des arbustes au passage des véhicules. Ce contact avec le sel entrave le développement des bourgeons, réduisant ainsi les chances de floraison et de fructification, ce qui a un impact négatif sur la reproduction de nombreuses espèces végétales.

Conséquences pour les écosystèmes aquatiques
La pollution par le sel a également des conséquences dramatiques sur les écosystèmes aquatiques. Dans les lacs et les rivières situés à proximité des routes, une forte concentration de sel perturbe le cycle vital d’oxygénation. Les organismes vivants au fond de ces cours d’eau ont besoin de l’échange d’oxygène entre l’eau en surface et l’eau profonde pour survivre. Cependant, la présence de sel augmente la densité de l’eau, ce qui fait que l’eau salée plus lourde s’accumule au fond et ne remonte pas à la surface au moment où l’eau froide chargée d’oxygène de la fonte des glaces devrait descendre pour la remplacer. Cette perturbation de l’oxygénation des lacs et des rivières peut avoir des conséquences graves sur la faune et la flore aquatiques, mettant en péril l’équilibre écologique de ces milieux.

Recherche de solutions durables
Les effets du sel de déglaçage sur l’environnement sont donc loin d’être négligeables. Bien que son utilisation soit essentielle pour garantir la sécurité routière en hiver, il est impératif de repenser nos pratiques et de rechercher des alternatives plus respectueuses de l’environnement. Des solutions telles que l’utilisation de sable, de fondants à base de betteraves ou de technologies avancées de dégivrage sont autant d’options à explorer pour minimiser les dommages causés par le sel sur notre environnement fragile. 

Découvrez dans cet article nos astuces et conseils pour enlever le verglas sans utiliser le sel devant votre domicile ou dans votre rue.

Emile Lavoie
Expert en réduction des déchets et mobilisation citoyenne chez Ville en vert


 Références: 

  • CHARBONNEAU, Patrick. « Sels de voirie : une utilisation nécessaire, mais lourde de conséquences », Le Naturaliste canadien. Vol. 130, numéro 1 (hiver 2006), p. 75-81.
  • Équiterre (2014), « DES SOLUTIONS ÉCOLOS POUR DÉGLACER», [En ligne], consulté le 05 décembre 2019. 
    https://equiterre.org/geste/des-solutions-ecolos-pour-deglacer 

Micropousses : quels avantages nutritionnels ?

micropousses sandwich

Il existe des micropousses pour tous les goûts : pousse de moutarde, de luzerne, de chou rouge, de roquette, de betterave… Ces jeunes plants, récoltés entre 7 et 14 jours de maturité selon la variété, regorgent de vitamines et minéraux, en plus de mettre du vert et de nouvelles saveurs dans votre assiette!  Vous en avez entendu parler avec mes collègues en agriculture urbaine le mois dernier en capsule et en conférence, ce mois-ci analysons les micropousses d’un point de vue nutritionnel.  

Vitamines

Selon une étude scientifique réalisée en 2012 et publiée dans le journal de la chimie agricole et alimentaire, il s’avère que les micropousses sont un concentré de vitamines et minéraux ! Au total, ce sont 25 micropousses différentes qui ont été analysées. Les résultats nous montrent que l’on retrouve, entre autres, en grande quantité les vitamines A, K, C et E. Ces vitamines nous aident à nous maintenir en santé :

  • La vitamine A joue un rôle important dans la vision et dans l’équilibre de notre système immunitaire.
  • La vitamine C quant à elle, nous aide à absorber le fer végétal et active la guérison des plaies.
  • La vitamine K entre dans le processus de coagulation du sang.
  • La vitamine E nous protège des dommages causés aux cellules grâce à son pouvoir antioxydant.  
micropousses choux

Prenons l’exemple des micropousses de chou rouge, celles-ci contiennent 40 fois plus de vitamine E et 6 fois plus de vitamine C que le chou rouge mature !

Quant aux micropousses de coriandre, elles ont un excellent taux de bêtacarotène. Cette dernière est une provitamine A que notre organisme va transformer en vitamine A par notre organisme. Plus les pousses sont colorées, plus elles sont vitaminées !  

Minéraux – protéines

Les minéraux arrivent graduellement dans les jeunes plants en fonction de la maturité, on y retrouve du calcium et du fer, mais aussi des protéines et même des fibres alimentaires.
Contrairement à la croyance générale, les micropousses ne sont pas de très bonnes sources de protéines : elle restent avant tout des légumes. Et les légumes ne sont pas des aliments riches en protéines.

Il en est de même pour les micropousses de légumineuses : par exemple ½ tasse de fèves de soya crues donne 12g de protéines alors qu’½ tasse de fèves de soya germées donne 5 g de protéines. L’idée ici est de compléter un repas, mais pas de les compter comme la source principale de protéines.  

Apport nutritionnel

micropousses cuisine

Vous l’aurez compris, les micropousses, malgré leur petite taille, sont des aliments à considérer pour contribuer à notre équilibre alimentaire. Les micropousses, plus développées que les germinations (graines germées), présentent des goûts et saveurs plus prononcées ainsi qu’une valeur nutritive plus élevée. On peut les utiliser dans les sandwichs, dans les salades, sur des omelettes, des poissons… Tous les mélanges sont permis ! Pour garder toute la concentration en vitamines et minéraux, consommez-les crues, de préférence !  

Attention tout de même, selon les recommandations de Santé Canada, les enfants âgés de moins de cinq ans, les aînés, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement vulnérables aux bactéries qui peuvent se trouver sur les germinations et les jeunes pousses. Ces personnes devraient également éviter de les consommer à moins que ceux-ci soient entièrement cuits.  

À l’épicerie

À l’épicerie, gardez en tête lors de l’achat, que contrairement aux graines germées la racine des micropousses ne se mange pas, on ne consomme que les tiges et les feuilles. Choisissez un emballage qui ne présente pas d’humidité, une fois à la maison si les pousses perdent de leur croquant ou apparait une odeur suspecte, il est temps de les jeter au compost.  

Production à la maison

C’est possible et même facile ! Tout le matériel et les semences à germer sont disponibles à l’Escale Verte.
Et pour savoir comment faire vos micropousses à la maison, référez-vous aux articles de ville en vert :
https://villeenvert.ca/les-micropousses-faciles/
https://villeenvert.ca/micropousses-encore/
https://escaleverte.ca/germinations-jardin-a-longueur-dannee/

micropousses : kit diy

Références : 

 Xiao, Zhenlei, Gene R. Lester, Yaguang Luo et Qin Wang (2012). Évaluation des concentrations de vitamines et de caroténoïdes dans les produits alimentaires émergents: Microgreens comestibles. Journal de la chimie agricole et alimentaire, 60 (31), p 7644-7651 : 
En anglais : http://www.sweetcitymicros.com/uploads/1/1/7/0/117059123/nutrient_levels.pdf  

Ville en vert : https://villeenvert.ca/les-micropousses-faciles/  

La presse, Et poussent les pousses : https://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/cuisine/201405/08/01-4764912-et-poussent-les-pousses.php