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Végétaux pour les pollinisateurs

Article rédigé par François Fréchette

La neige change d’état, la luminosité persiste et les Celsius augmentent. Pour un bon nombre d’horticulteur-trice et citoyenn-e comme moi, les premiers signes d’un printemps est un moment très excitant. On planifie déjà les jardins et platebandes, on s’empresse de sélectionner nos végétaux et on peut s’emballer assez facilement.  

Lors de La fête des semences du Grand Potager de Verdun du 4 mars dernier, j’ai pu découvrir la richesse des savoirs sur les végétaux attirant les pollinisateursi, et plus particulièrement sur les arbres et arbustesii, grâce à une conférence de l’entreprise Jardin Buzziii.

Choisir d’attirer des pollinisateurs au jardin, dans notre cours, sur son balcon — voire dans tout son quartier — est aujourd’hui un acte considérable aux impacts indéniablement positifs pour notre avenir. En plus d’augmenter la biodiversité locale, les pollinisateurs aideront à polliniser nos plantes, qui elles, produisent des fruits comestibles tout en stabilisant le nombre d’insectes nuisibles à certains végétaux. 

Qui sont les pollinisateurs ?  
Les pollinisateurs les plus connus sont les abeilles, les guêpes, les mouches, les papillons, les oiseaux, les coléoptères — tel que les coccinelles et les scarabées — et même les chauves-souris. 

Mais quel est le rôle des pollinisateurs exactement ?  
Les pollinisateurs jouent un rôle important dans la reproduction des plantes par le transfert du pollen provenant d’organes mâles d’une fleur vers des organes femelles permettant ainsi une fécondation. Généralement, les fleurs fécondées produiront des fruits, qui eux contiendront ou seront recouverts de graines. Arrivés à maturité, ces fruits et graines se retrouveront au sol afin de laisser place à une nouvelle génération végétale. En échange de l’excellent travail des pollinisateurs, les fleurs leur offriront leur nectar nourricier.  

Les plantes indigènes, c’est important ? 
Les plantes indigènes sont des arbres, des arbustes, des vivaces et des annuelles qui sont natifs d’une portion de terre donnée, c’est-à-dire des plantes qui se trouvaient déjà là avant l’arrivée de végétaux provenant d’autre part. Elles sont donc hautement adaptées à leur environnement et permettent de favoriser une biodiversité locale. Il est donc important de choisir des plantes indigènes lors de nos planifications de jardins et platebandes, car elles offrent un nectar et un abri spécifiquement adapté à l’environnement des pollinisateurs locaux. 

Quelles plantes attirent les pollinisateurs ? 
Ce sont les plantes qui offrent soit une floraison ou un habitat pour les pollinisateurs. J’en ai fait une sélection de mes favorites parmi les plantes indigènes du Québec, qui s’adaptent bien aux milieux urbains et qui se trouvent généralement dans les pépinières ouvertes au public.  
 
> Achillée millefeuille | Achillea millefolium 
Une vivace très résistante à floraison blanche. Elle attire les papillons et sert de plante hôte pour les larves de papillons de nuit et autres insectes tels que les coléoptères. Elle est aussi médicinale. 
 

> Asclépiade | Asclépiade 
C’est LA vivace à mettre partout au jardin pour attirer les monarques, car ses larves ne peuvent se nourrir que d’elle. L’asclépiade attire également les autres papillons et les oiseaux-mouches. C’est une vivace aux fleurs orangées ou violacées selon son genre, son espèce et sa variété. 
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> Amélanchier du Canada | Amelanchier canadensis 
Arbre ou arbuste de floraison printanière blanche spectaculaire. Ses fruits pourpres sont comestibles attirant ainsi les oiseaux. C’est un arbre résistant qui s’adapte généralement bien à tous les types de sols.  
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> Aster de Nouvelle-Angleterre | Symphyotrichum novae-angliae 
Vivace résistante ayant des capitules de fleurs mauves persistantes au printemps. C’est une plante qui attire et nourrit les monarques, les papillons de nuit et les abeilles. 

Une image contenant plante, aster, insecte

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> Aubépine | Crataegus 
Arbre au tronc souvent tortueux et aux rameaux d’épines très pointues. Ses baies comestibles attirent les oiseaux. 
 

> Chêne | Quercus 
Arbres de différentes dimensions avec une bonne capacité de résistance aux stress urbains. Les chatons (ensemble de fleurs pendantes) produisent à l’automne de gros fruits de glands bruns. Cet arbre abrite et nourrit les oiseaux, attire les papillons et est l’hôte des larves. 
 

> Cornouiller à feuilles alternes | Cornus alternifolia 
Arbuste aux feuilles colorées de floraison blanche. Abrite et nourrit les oiseaux.  
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> Épinette blanche| Picea glauca 
Conifère aux aiguilles vert pâle et à l’écorce grise. Ses cônes sont de forme allongée et sont tombants. Il nourrit et abrite également les oiseaux. Disponible en différentes dimensions. 
Une image contenant arbre, herbe, plein air, ciel

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> Noisetier de Byzance | Corylus colurna 
Arbre de moyenne à grande dimension qui résiste bien à la sècheresse. Ses noix sont comestibles. Le pollen attire les abeilles très tôt au printemps et ses fruits attire plusieurs animaux et insectes. 


> Verge d’or | Solidago 
Vivace rustique avec une multitude d’épis floraux jaunes. Bien adaptée pour tout type de sol, elle s’accompagne très bien de l’Aster mauve. C’est une vivace qui a tendance à s’étendre, il est donc conseillé de la cultiver dans une platebande avec des bordures ou dans le cas où vous auriez besoin de verdir un sol contaminé, solidifier une berge ou naturaliser un vaste terrain. Elle attire et nourrit majoritairement les abeilles, est médicinale et comestible. 

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> Viorne (Alisier) | Viburnum lentago 
Petit arbre ou arbuste aux fleurs blanches et au feuillage vert lustré qui se change au rouge pourpre à l’automne. Il a une bonne tolérance aux conditions urbaines, il abrite, il nourrit les oiseaux de ses fruits comestibles et attire les papillons. 
 

Si vous habitez dans l’arrondissement Parc-Extension, Saint-Michel, Cartierville ou Saint-Laurent et que vous avez un terrain que vous aimeriez verdir afin de lutter contre les ilots de chaleur ou le désir de favoriser la biodiversité, sachez qu’il existe un programme qui pourrait financer votre projet et une équipe de professionnel-les qui sont disponibles pour vous aider à le réaliser.  


Financé par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et porté par l’organisme Ville en vert en collaboration avec celui de Vert-Cité, le projet Vert le Nord vise à réduire significativement les ilots de chaleur urbains (ICU) et ainsi d’offrir une meilleure qualité de vie aux habitant-es et travailleur-euses du nord de Montréal par le verdissement de ses quartiers. 
 
*Ces informations proviennent de sources fiables vérifiées en plus d’expertises que j’ai développées en tant qu’horticulteur. Vous devez toutefois faire vos propres recherches et demander à un-e expert-e de la santé avant de consommer les fruits ou toute autre partie des plantes mentionnées dans cet article. 
 
 
[1][1] Wikipédia. Article [en ligne]. Pollinisateur. Consulté à cette adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/Pollinisateur 
[1] Arbres Canada. « Cinq façons de vivre plus vert cette année ». 4 février 2022. Consulté à cette adresse https://arbrescanada.ca/ 
[1] Jardin Buzz. Site web de l’entreprise. Consulté à cette adresse https://jardinbuzz.com/ 
Crédits images :  
https://pixabay.com/ 
https://jardin2m.com/ 
https://jardinjasmin.com/ 
https://centrejardinbarbe.com/ 

Dorloter les oiseaux nicheurs en hiver

Rédigé par Anne Dezetter, Hélène Cossette et Véronique Martin

Le mois de mars annonce la fin de l’hiver, mais c’est aussi la période la plus rude pour les oiseaux nicheurs, puisqu’ils viennent à bout de leurs réserves. On peut leur offrir un coup de pouce en disposant une mangeoire adaptée à leurs besoins, et par le fait-même profiter du spectacle ou initier les petits et les grands à l’ornithologie.  

Voici quelques conseils pour les nourrir de façon adéquate et soutenir la biodiversité aviaire:  

Crédit Hélène Cossette

Installez votre mangeoire jusqu’au mois mai seulement, puisqu’en été et automne, la nature subvient largement aux besoins des oiseaux indigènes.  

Choisissez un endroit sécuritaire, protégé des intempéries et des prédateurs tels les chats ou les rapaces, à plusieurs mètres de vos fenêtres pour éviter qu’ils ne se blessent et, si possible, hors d’atteinte des écureuils, comme sur une corde à linge ou au sommet d’un poteau de métal lisse. 

On peut opter pour les graines de tournesol, aliment le plus polyvalent pour les oiseaux, ou choisir un mélange de graines, comprenant des semences de carthame qui sont très prisées par le cardinal. On peut aussi choisir des arachides avec écale qui attirent le geai bleu.  

Ajoutez une cage à suif-collation qu’on peut facilement cuisiner soi-même, pour compléter la diversité alimentaire.  

Quant au matériel, investissez, idéalement, dans une mangeoire anti-écureuil, de type à pesée contrôlée, qui fonctionne très bien (la mangeoire se referme sous le poids de l’écureuil), on les trouve en animalerie et magasin de jardinage. On peut aussi installer plusieurs mangeoires de différentes tailles et aux aliments variés pour attirer différentes espèces.  

Crédit Jacques Lebleu

Approvisionnez la mangeoire en continue et nettoyez-la fréquemment. 

Si l’expérience vous a plu, pourquoi pas faire de votre cour cet été, un ‘jardin pour les oiseaux’ certifié par Espace pour la vie en y installant par exemple des zones de camouflages avec des conifères denses et des plantes indigènes à graines, fruits ou baies, dont nos oiseaux sont particulièrement friands. Tout est expliqué ici : https://espacepourlavie.ca/certification-jardin-pour-les-oiseaux 

Quelques espèces d’oiseaux à observer à Montréal l’hiver 

Le cardinal rouge, la mésange à tête noire, le pic mineur, la sitelle, le junco ardoisé, le moineau domestique, le roselin familier ou encore le chardonneret jaune.

Pour aller plus loin 

Observer et reconnaître les oiseaux : https://villeenvert.ca/faire-la-cour-aux-oiseaux/ 

Le nourrissage des animaux en ville : https://villeenvert.ca/nourrir-les-animaux-sauvages-en-ville-mythes-et-realites/ 

Espace pour la vie. Les oiseaux observés au Jardin Botanique. Consulté le 21 mars 2024. https://espacepourlavie.ca/sites/espacepourlavie.ca/files/oiseaux_observation_2018_fr.pdf 

La recette de gâteau de suif : Jacques Samson. Du suif en hiver. Le Soleil. 31 décembre 2009. Consulté le 23 février 2023. https://www.lesoleil.com/99a2543c713dc085e7d48f1f58c899f9