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Observer la faune des neiges… en tout respect!

Harfang des neiges

Une promenade hivernale en nature permet parfois de faire des observations fauniques mémorables. Des oiseaux spectaculaires du Grand-Nord viennent fréquemment passer l’hiver parmi nous afin de profiter des ressources alimentaires variées du Sud. C’est le cas notamment du Harfang des neiges, l’emblème aviaire du Québec. Ce hibou majestueux habite la toundra arctique durant sa période de reproduction, où il se nourrit principalement de lemmings, ces petits rongeurs nordiques semblables aux campagnols.

Durant certains hivers, les harfangs migrent en grands nombres vers nos régions. On les observe alors aisément dans les milieux ouverts comme les champs agricoles, les cours d’eau gelés et les aéroports, parfois même en pleine ville. À ce moment de l’année, la diète du harfang comprend des campagnols et des souris, mais aussi, à l’occasion, des animaux plus gros, comme des lièvres et des canards. C’est aussi à ce moment que les amants de la nature et les photographes viennent à leur rencontre, afin de saisir l’image parfaite dans leurs appareils ou dans leurs cœurs.

Cependant, l’observation des Harfangs des neiges n’est pas sans désagréments pour les oiseaux et pour leurs admirateurs. En effet, le charisme du hibou blanc, jumelé à l’escalade en popularité de la photographie animalière amateure, multiplie les rencontres entre les humains et les oiseaux. À l’approche des observateurs, les harfangs ont tendance à fuir en s’envolant vers un perchoir plus paisible. C’est alors que certains photographes se mettent à les pourchasser afin de s’approcher pour obtenir la meilleure prise de vue. Les oiseaux, ainsi forcés à se déplacer, gaspillent leur énergie par un temps où ils devraient plutôt l’emmagasiner ou la préserver. Chaque hiver, des harfangs, ayant voyagé des centaines de kilomètres, meurent d’épuisement ou de faim, et le harcèlement des oiseaux de la part des chasseurs d’images ne peut qu’empirer le phénomène. De plus, ce comportement nuit aux observateurs respectueux qui se contentent de les observer à distance à l’aide de jumelles ou de lunettes d’approche. Il est donc impératif de respecter l’espace dont ces oiseaux ont besoin et de ne pas interrompre inutilement leur repos ou leurs activités de chasse.

D’autres photographes attirent les oiseaux vers eux en les appâtant avec des souris vivantes. Cette technique fait ses preuves au niveau de la saisie d’images spectaculaires des oiseaux en pleine action et est utilisée par des professionnels de renom. Toutefois, l’utilisation abusive de cette pratique peut engendrer des conséquences néfastes chez les oiseaux de proie. Ces derniers finissent par associer la présence des humains (et des voitures) à la nourriture et mettent ainsi leur vie en danger en s’approchant de leurs ravitailleurs et en volant trop près des routes et des véhicules en mouvement. Malheureusement, plusieurs harfangs se font heurter par des voitures chaque année, possiblement en raison du conditionnement par les humains en quête d’images.

Chaque année, de nombreux harfangs blessés se font rescaper par l’UQROP, un centre de réhabilitation d’oiseaux de proie situé à Saint-Hyacinthe. Si vous trouvez un oiseau de proie blessé, ne tentez pas le sauvetage vous-même. Contactez plutôt l’UQROP pour qu’un agent puisse venir récupérer l’animal et lui procurer les soins nécessaires.

Si vous désirez partir à la recherche des Harfangs des neiges cet hiver, je vous invite à donner l’exemple en faisant preuve de respect non seulement envers cet animal noble qui inspire la paix et la sagesse, mais aussi envers les autres observateurs qui, comme vous, sont avides d’expériences mémorables avec la nature. Aussi, je vous invite à consulter (et à adopter) le code de conduite compilé par le Regroupement QuébecOiseaux à l’égard de l’observation des oiseaux en nature. Assurez-vous également de vous munir d’une bonne paire de jumelles ou d’une lunette d’approche (peut-être en emprunter une à un de vos proches?) afin que vous puissiez observer les oiseaux en toute quiétude, tout en conservant une distance sécuritaire pour eux.

Parmi les meilleurs endroits dans la grande région de Montréal où observer le Harfang des neiges durant l’hiver, on note les régions de Mirabel, Saint-Hubert et Saint-Clet. On les observe habituellement juchés à la cime d’arbres solitaires, de silos à grains, de poteaux électriques, de lampadaires, de piquets de clôture ou de monticules de terre.

En plus du Harfang des neiges, d’autres oiseaux venus du Nord utilisent le même habitat durant l’hiver et peuvent faire l’objet d’observations d’intérêt. C’est le cas de la Buse pattue, la Chouette lapone, la Chouette épervière, le Plectrophane des neiges et l’Alouette hausse-col. Consultez régulièrement le blogue de l’organisme Protection des oiseaux du Québec pour connaitre les emplacements des observations récentes des harfangs et des autres oiseaux d’hiver.

Mise à jour, 14 janvier 2015 : Afin de mieux planifier votre sortie ornithologique, consultez le site de Ebird Canada pour connaitre les emplacements d’observations récentes ou pour soumettre les vôtres. Ici, la carte des dernières observations du Harfang des neiges dans la région de Montréal!

Bonnes observations!

One Comment on “Observer la faune des neiges… en tout respect!

  1. Ma famille et moi avons observés un Harfang des neiges au abord de l’autoroute
    40 ouest et autoroute 13 nord pendant plusieurs jours soit le 2015/03/22.
    Toute une expérience.